Les congrès du PCF

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Préparation du 37ème Congrès du PCF - Jacky Cusol - 33

Vouloir un congrès de fond où tout est sur la table semble salutaire pour un parti qui se réclame du débat transparent et démocratique. Pour autant l'investissement de la direction dans ces ''primaires de gauche'', risque comme la souligné un Camarade de préempter ce dit congrès et d'engager une part d'ombre quant à sa finalité ? Des primaires en effet qui enflent et qui doivent tout à une bipolarisation de la vie politique et rien à un projet alternatif de progrès à gauche. Dans ces conditions croire pouvoir y écrire un autre scénario du présidentiable, ne peut que brouiller un peu plus le message que l'on souhaite adresser à notre peuple.

Les ingrédients révolutionnaires existent parmi un peuple qui se cherche un avenir et la manière de l'exprimer. Tenter de s'y substituer en se situant sur le terrain de nos adversaires, participe trop souvent à nous associer à une classe politique décadente.

Une logique de sommet qui s'est maintes fois révélée comme inopérante lors d'élections diverses, signant nos échecs et l'incongruité de nos accords. Que dire également de nos rassemblements, tel que le FdG , objet de biens des interprétations sur une recomposition politique à la gauche de la gauche, liée à l'idée de son dépassement par la construction fusion d'une gauche, vert-rose-rouge, devant trouver ses fondements dans un nouveau Front Populaire, plus institutionnel que populaire. Un cailloux dans la marre qui est loin d'avoir fait ses preuves, sinon de diluer un peu plus une sensibilité Communiste, ou certains espèrent en profiter pour jeter le bébé avec l'eau du bain. Une situation à l'Italienne que d'aucun redoute !

La difficulté à débattre d'un projet politique commun, n'atteignant même pas le stade de plate-forme électorale commune, est très certainement symptomatique d'une gauche travaillée par ses vieux démons réformistes ?

Sans nier les dangers d'une société en déliquescence, nous exposant en continue à des urgences, faut-il s'enfermer dans cette forme d'anachronisme à vouloir réactiver une union de la gauche qui a déçu ?

A trop vouloir éviter le pire, ne sommes-nous pas entrain de creuser notre propre perte ?

L'état de la société Française, n'appelle pas d'être moins communiste mais plus en phase avec un mouvement populaire et social, ne se retrouvant pas dans le prolongement politique de leur combat et action.

Ne perdons pas de vu que la prise de pouvoir n'est pas le but, mais le moyen de répondre à ses besoins et attentes sociales !

J'ai envie de dire à quant cette rupture avec ce syndrome de la ''gauche plurielle'', qui perdure sous d'autres formes et se perd dans des concessions et polémiques sans lendemain ?

 

Sur un autre registre je remarque une certaine appointance à vouloir théoriser sur l'enterrement de la classe ouvrière et son rôle révolutionnaire qui aurait vécu, mais pas survécu à des changements de mentalités et au développement d'un capitalisme mondialisé. Un regard où la dialectique voudrait que l'on se tourne vers un prolétariat contemporain au nouveau visage ? Une analyse qui ne nous dit pas cependant que la recherche du profit maximal se gagne dans les lieux d'exploitation et de plus en plus à partir d'une idéologie d'auto-exploitation et de la programmation de la fin du salariat en voie d'ubérisation. Une manière adroite de ringardiser en quelque sorte l'organisation des forces sociales, syndicales et politiques, qui serait pour le coup moins adaptée à une société éclatée. Le terme s'y adapter pour fédérer la riposte du monde du travail est effectivement à débattre, mais moins, selon moi, cette notion ambigüe sous-tendant une nouvelle force de gauche à créer ?

Cet autre chose qui comme par hasard nous propose, pèle mêle de revoir la forme organisationnelle de la gauche anti-capitaliste. Bref un fond théorique ou le PCF ne pourrait exister qu'au travers d'une gauche rassemblée, en lieu et place d'une social-démocratie recomposée, contre celle plus libérale !

Question : Y-a-t-il un parallèle à faire avec l'objectif de congrès à transformer le PCF ? Sommes-nous sur cette longueur d'onde et dans la même trame de pensée ?

Le doute est permis, si on se réfère au rapport ambivalent de Pierre Laurent au CN des 16 et 17 janvier 2016, où cette ambiguïté est loin d'être levée ! Il ne s'agit pas de figer le débat, et encore moins d'une vision paranoïaque ou schizophrène, mais de comprendre quelle est la part de notre souveraineté de Communiste et ou s'arrête la transparence de nos débats, sans lesquelles on ne peut que fausser nos analyses et jugements respectifs ?

Sans tabou avons-nous dit ! J'avoue que parfois les déclarations publiques de la direction du Parti, son manque de travail collectif, plus verticale qu'horizontale, m'interpellent. Le texte de Marine Roussillon membre du CN, sur le fonctionnement de la direction semble apporter un éclairage inquiétant. Le manque d'inventaire ne nous permettant pas tout autant, d'avoir du recul sur notre fonctionnement et nos résultats, pouvant en partie expliquer le ''pourquoi n'y arrivons-nous pas ?''.

 

L'offre politique est par nature un marqueur essentiel sur ce que nous voulons et faire avec notre peuple !

Jusqu'à présent nous avons placé le combat de classe au niveau européen, suscitant quelque peu de la défiance des forces populaires et sociales, n'ayant pas oublié ce déni de démocratie à respecter un référendum populaire majoritaire contre le NON au TCE en 2005. Depuis la situation s'est aggravée ou les peuples sont appelés à se soumettre à la loi des marchés et à une technostructure autoritaire. Aujourd'hui cette Europe ne fait plus rêver, comme changer l'euro ne constitue pas plus une alternative crédible. Disqualifiant implicitement la représentativité du PCF et du PGE d'un peuple de gauche européen, plutôt fantasmé que réel. L'attitude autoritaire de l'exécutif européen à l'égard de Syriza en Grèce semble avoir sifflet la fin de la partie, à vouloir notamment refonder l'Europe ! En la matière le pire est devant nous, avec l'échéance de 2017-2019 ou le compte à rebours pour l'euro, semble enclenché.

L'expérience à prouvé que de défendre un fédéralisme social et démocratie en Europe, n'était pas en rapport avec une évolution historique des forces sociales et populaires européen. Le cadre national reste un lieu de souveraineté et de contradictions politiques ou se réfléchit à s'extraire des dogmes libéraux de l'Europe et des États-Unis par la recherche d'une véritable alternative de progrès.

L'enjeu est de libérer les initiatives populaires et sociales sur des contenus convergents de classe, de fraternité et de paix et non d'alimenter la délégation de pouvoir. Ceci dans le respect des traditions culturelles et des spécificités hexagonales.

 

Que l'on sache la mondialisation du capitalisme passe par les entreprises ou se joue ce procès de classe, capital-travail, en lien avec l'évolution des sciences et technique, ou plus que jamais le progrès social doit s'identifier à l'efficacité économique. Il faut donc renvoyer le règlement des problèmes sur les lieux d'exploitations, de soumissions aux profits immédiats, d'une Nation souveraine ouverte à la coopération et la solidarité internationale, la Paix dans le monde et ne rien lâcher !!!

Il faut redonner l'espoir et la confiance dans nos luttes solidaires, sociales et politiques. Le O chômage avec les 32 H hebdomadaire sans perte de salaire, sont des points d'appuis essentiels, parmi tant d'autres. L'exemple de Jacqueline Sauvage suscitant un vaste mouvement de solidarité pour sa relaxe, est significatif de ce qu'il faut entreprendre. Nous avons du pain sur la planche car le contexte peu favorable aux forces alternatives pèse sur les consciences, où les contradictions explosent, au point que les antagonismes de classe se brouillent. Une situation ouvrant tout un espace à la démagogie, au renoncement, mais aussi à se prendre en main dans les luttes. Mais quel message à adresser à cette classe ouvrière, cette jeunesse, ce peuple qui désespère. Quelle résolution politique en direction de ce peuple, à qui on tente de faire croire à un avenir de citoyen-consommateur et du chacun pour soi, ou devrait naturellement cohabiter la misère et la pauvreté ?

 

Je ne crois pas qu'il faille se hisser à la hauteur de la période, mais bien au niveau des enjeux politiques, qui pour nous veut dire l'après 2017, avec des élus Communistes au parlement, au sénat et un projet politique de transformation sociale et de ré-industrialisation non polluante du pays.

Si d'évidence le monde et les gens ont changé, cela ne veut pas dire spécialement que l'existence d'un parti Communiste en France soit dépassée. Bien au contraire c'est de son renforcement en terme de force de propositions et de forces militantes structurées, dans la proximité et les institutions, que l'espoir peut renaître.

 

Ne reproduisons pas ce qui ne marche pas, battons-nous pour nous sauver nous même, et faire en sorte que la barre de nos exigences ne se confonde avec l'acceptation d'un moindre mal démobilisateur, ou encore à un réformisme New look ?

 

La réponse est chez nous et pas ailleurs !

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