Les congrès du PCF

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La Synthèse n°2

Le projet :

 

Ces dernières semaines, de nombreux camarades ont contribué sur les enjeux du projet. Quelques éléments issus des contributions : « nous sommes entrés dans l'âge deux du communisme, celui d’une revendication instruite par les expériences qui l’ont précédé », « un intérêt nouveau et international pour Marx », « un rajeunissement militant » ; le PCF est le « meilleur outil pour promouvoir un communisme de nouvelle génération » ; Nous devons selon une contribution travailler au « développement d'un long processus de luttes transformatrices dans tous les secteurs et à tous les niveaux : politique, culturel, économique, social, écologique – local, régional, national, européen, mondial. » ; «  Ces luttes transformatrices auraient pour objectifs de changer les rapports des êtres humains entre eux et les rapports des êtres humains à la nature, de telle sorte de non seulement, satisfaire les besoins fondamentaux mais de permettre le développement intégral de tous les individus.» ; « le communisme est à la fois le processus et le résultat du dépassement de toutes les grandes aliénations historiques à travers lesquelles s'est contradictoirement développé jusqu'ici le genre humain » ; « notre projet ne doit pas être qu’une liste de propositions et doit arrêter de chercher à plaire à des segments de l’électorat pour revendiquer plutôt sa différence. »

 

Des questions en débat : NATION : « sur la nation, nous avons un gros manque (...) qui d’une certaine manière rejoint la question européenne, c’est à dire la Nation comme expression de la souveraineté populaire » et « nous avons laissé là un peu trop le champ libre au FN ». « De réformes territoriales en réformes territoriales, c’est la France en tant que Nation souveraine qui est entrain d’être démantelée. » ANTIRACISME : une contribution affirme « les assignations identitaires sont une impasse pour le combat antiraciste et la lutte des classes. » quand pour une autre il faut « travailler la question des représentations que les classes populaires ont d’elles-mêmes, en repositionnant les minorités visibles en leur sein. ». EUROPE : Faut-il « la sortie de l’union européenne capitaliste » ou bien « lancer un processus de construction démocratique et populaire d'un mandat européen pour la France (pour « une Nation unie dans une Europe solidaire et démocratique ») » ECOLOGIE : « Nous construisons un projet communiste et pas socialiste, ni éco-socialisme » ni « éco-communiste » puisque l’homme et la nature forment un tout. ». TRAVAIL / EMPLOI : « Parler d'une société sans chômage, cela peut et doit nous conduire à nous positionner sur la question du salariat et de son nécessaire dépassement. Parler projet, c'est dire comment nous concevons le travail libéré de l'exploitation capitaliste, donc de l'emploi salarié : par une indemnité à vie ? un système de sécurité professionnelle inspirée du régime des intermittents ? ». Des contributions pointent aussi des enjeux moins débattus et pourtant très importants : « Prisons, détenus, droits et libertés : une question dont les communistes doivent s'emparer »

 

Les perspectives pour 2017 :

 

Quand on interroge les français sur 2017 il ressort une chose : « Les Français-e-s ne veulent ni de Hollande, ni de Sarkozy » et massivement, ils s'interrogent, non pas sur qui mais sur quelle politique à mener. Il ne veulent donc pas rejouer le match de 2012. Dans ce moment inédit de l'histoire politique de notre pays, et face aux dangers qui pèsent sur la gauche dans son ensemble, c'est une donnée importante. On assiste donc dans cette période de crise de la politique à un appauvrissement certain du débat politique, qu'il faut enrayer en revenant aux questions de fond. « Les remaniements gouvernementaux successifs, dont le dernier, ne peuvent qu'être perçus que pour ce qu'ils sont : un mélange de basses tactiques et d'ambitions personnelles. » Voilà pour le constat relativement partagé.

 

Quelles sont donc les questions à résoudre ?

Est-il possible dans ce contexte « de faire émerger à gauche un cadre d'exigences partagées » ? « comment faire pour mettre dans une même dynamique les militants des partis politiques, des citoyens, des militants associatifs, des intellectuels, des artistes, toutes celles et ceux qui veulent le progrès et l’acquisition de nouveaux droits. » Comment «  remobiliser dans une démarche nouvelle des millions de femmes et d'hommes aujourd'hui mis hors jeux par le quinquennat Hollande ? ». « La campagne de Sanders (aux USA) bouscule les scenarii et les codes de la politique américaine » (...) parce qu'il est (..) « la voix d'une convergence populaire (#NotMeUs) ».

 

Pouvons nous mobiliser le mouvement social : « Que proposons-nous à ceux qui se mobilisent pour les Goodyear, les Air France, contre les coupes budgétaires, l'état d'urgence constitutionnalisée ou la déchéance de nationalité ? ». Tant de questions pour lesquelles nous ne partons pas de rien, et il ne s'agit pas de tirer un trait sur le front de gauche, mais bien d'en analyser les avancées et les limites au cours des dernières années.

 

Là encore, il y a un consensus assez large sur la nécessité d'ouvrir des espaces d'élaboration populaire, de mise en mouvement autour d'un projet et de propositions concrètes et de démarrer un processus débouchant sur une offre politique qui permette de sortir du scénario à trois.

Pourquoi pas des primaires disent certains, ou un autre processus mais lequel ? « pour faire du commun, pour débattre publiquement, pour faire naître cette Gauche dont on a tant besoin et aboutir (…) à l’homme ou la femme qui incarne un projet commun. ». Il est proposé par exemple d'organiser une votation, non pas sur le candidat mais sur le projet au mois de septembre notamment en saisissant la fête de l'Humanité. Pas de place donc à cet instant pour des candidatures individuelles qui rassembleraient des supporters fussent-ils nombreux sans aborder ni le fond, ni le cadre du rassemblement.

 

« Nous savons bien que des primaires qui se réduiraient à une confrontation sur du casting auraient comme traduction une aggravation de la crise politique et démocratique. » Avant toute chose « il s'agit dans un premier temps de faire émerger un cadre d'exigences partagées, et le faire en lien aux luttes, aux mobilisations. » «C'est cet objectif de mobilisation démocratique populaire que nous devons viser . « notre Congrès devra prendre une initiative de rassemblement telle que le PCF a su les prendre au grand moment de son histoire. » Il s'agirait donc de travailler à « un processus subversif pour renverser la logique mortifère de la présidentialisation. »

 

Les transformations du PCF :

 

La synthèse suivante date du 8 février, une prochaine sera faîte la semaine prochaine avec les contributions parues depuis. Nous proposons de regrouper les différentes contributions sous 5 chapitres :

 

A- les objectifs du PCF : le parti pour qui ? Pourquoi faire ? Avec qui ?

 

Les contributions, majoritairement, assignent comme objectif aux PCF d'être dans une stratégie de conquête des pouvoirs. Au service des Français, du salariés, des jeunes, des habitants des quartiers populaires. Elles proposent tantôt un renforcement du parti, tantôt sa disparition au profit d'un front, mais en grand nombre elles visent à allier le renforcement du parti et des alliances avec des objectifs précis de conquête. Voici quelques extraits.

« Nous devons leur dire (aux français) ce que nous proposons pour sortir de cette situation et les inviter à se mobiliser, à s'emparer de la POLITIQUE et d'en faire un moyen de reconquête du pouvoir pour changer de politique. »

« que notre parti organise une véritable réflexion programmatique sur la question des politiques de jeunesse . Cette réflexion devra se faire avec les jeunes et pour les jeunes (pour cela).ré enchanter le rêve et porter un véritable espoir de transformation sociale (…) une autre façon pour notre parti de s adresser à cette population et en cela la révolution numérique (...) un renouvellement de nos dirigeants et élus et en mettant fin au cumul de différentes fonctions. »

« Comme tout parti politique, le PCF est une organisation dont l’objectif est de prendre le pouvoir dans le pays. »

 

 

« Le salariat a changé, mais c'est dans le sens d'un accroissement massif : il est l'ossature, la composante principale du rassemblement majoritaire à construire. »

« en finir avec l’émiettement et la division des organisations actuelles, qu’elles soient politiques, syndicales,… par leur dissolution, pour les remplacer par un grand Front des partis, syndicats, associations, fondations,…progressistes. »

« Nous devrions nous mettre en congé du front de gauche et faire un retour à la base et initier des actions basiques, proche des gens. »

La conquête des quartiers populaires est posée comme objectif prioritaire par nombre de contributions. Une sythèse particulière leur est ainsi consacrée :

 

 

PROBLEMATIQUE ET ETAT DES LIEUX

 

Difficultés d'identifier les quartiers populaires (quartiers pauvres, banlieues, classes populaires ?) et la difficulté d'adhésion des habitants au PCF sont soulevées.

Nombreux obstacles devant la diffusion de messages politiques liée à l'effacement des repères traditionnels et le discrédit du politique. Problèmes d'abstention et de droit de vote. Recul de la présence du parti au près des populations de ces quartiers.

Le développement des logiques de discrimination et de division subies par les habitants.

Comment reconstruire du lien social, économique, idéologique et politique ?

Comment faire vivre les solidarités au quotidien ?

Quel rôle le PCF, ses adhérents et ses élus peuvent jouer dans ce sens ?

 

PROPOSITIONS ET MOYENS

 

- Développer les actions de solidarités concrètes. c’est une forme de « communisme en action »,

- Un renforcement du Parti en terme militant, par le développement des cellules de quartiers ;

- Des campagnes politiques plus en lien avec les difficultés rencontrées dans les quartiers

populaires, d’emploi, de logement, de transport, et de laïcité

- Recenser les actions sur le territoire afin de mutualiser les expériences

- Organiser des formations et en rédiger des « guides militants»

- Apporter un appui technique et organisationnel aux sections

- Impulser des campagnes nationales de solidarité concrète

 

B- les règles de fonctionnement des débats

 

Quelques contributions soulèvent les difficultés de prise de parole pour les militants. Elles proposent des règles communes permettant une meilleure expression des communistes dans les débats du congrès et dans le fonctionnement du parti.

« il ne faut pas que ce congrès soit pollué par des affrontements, toujours stériles, mais par des confrontations s’enrichissant par l’éclairage de l’Autre, des Autres. »

« Tous les adhérents n'ont pas le même pouvoir d'utilisation de la parole… je propose que chaque point de l'ordre du jour se termine par un vote. Il serait bon également de faire remonter les résultats majoritaires en y incluant aussi des points de vue minoritaires. »

« Dès le Congrès, nous pouvons faire le choix d’un texte de base commune clair et cohérent, qui assume des choix et tranche des débats plutôt que de rechercher le consensus en restant flou ou en juxtaposant des positions divergentes, d’un exécutif qui en assume les orientations et qui puisse être tenu pour responsable des conséquences de ces choix politiques et d’un collectif de porte-paroles qui incarne cette ligne. »

 

C- l'organisation du parti

 

Des contributions font des propositions en terme d'organisation d'interne du parti : les conditions de travail des directions, la nécessité des formations en direction des militants, l'organisation dans les lieux de vie et de travail, « nous avons besoin d’une direction qui travaille. (…) mettons-nous d’accord sur les tâches à accomplir et désignons ensuite des responsables capables de le faire, plutôt que de composer nos directions en fonction des personnes et des « sensibilités ». Demandons à chaque membre du Conseil National de s’inscrire dans un travail de direction (secteur de travail, suivi de fédération...) et d’en rendre compte régulièrement.(…) Communiquer en amont à l’ensemble des participants une trame du rapport,(…) »

« Le renouvellement de nos directions et l’arrivée d’une nouvelle génération de dirigeants implique à la fois un effort de formation et un renouvellement des pratiques. »

«une réunion nationale de militants d'entreprise (…) faire de notre implantation organisée pour l'action dans les entreprises, les groupes, les branches de l'industrie et des services un objectif majeur au niveau national, en fonction des possibilités à évaluer, on pourrait encourager la constitution de réseaux de branche, et intégrer ceux qui existent déjà (aéro, cheminots, énergie) »

« travailler à la présence de plus nombreux militantes et militants des entreprises dans les directions »« il faut choyer ces communistes-là (qui habitent les quartiers populaires), les rencontrer, les aider à participer aux réunions, à les armer comme nous tous, en discutant politique, en les aidant à lire, à se former. »

 

D- la communication

 

Les contributions soulignent l'importance de bien ajuster notre communication aux objectifs politiques et à l'ensemble de la réalité de l'activité des communistes.

Elles proposent de : Simplifier nos procédures et notre expression, utiliser de bonne manière les outils modernes de communication et les réseaux sociaux, trouver des mots d'ordre percutants.

«Définir des priorités et faire des choix pour rechercher la plus grande efficacité.(…) dégager 3-5 propositions qui puissent nous identifier et donner à voir d'une ambition, d'un projet. (…) Renforcer le travail d'argumentaire et les supports d'éducation populaire

(…) Un dispositif de formation et d'animation de l'activité militante. (…) faire de l’appropriation des pratiques de l'activité militante une priorité de notre congrès. »

« un média internet nouant un rapport existentiel de même nature que celui qui nous lie à l'Humanité. »

«les résolutions du CN ou du CEN pourraient être systématisées et les communiqués de presse publiés sur le site du PCF devraient faire l’objet d’une validation politique collective »

« l'utilisation des réseaux sociaux pourrait être un vecteur de diffusion plus importants de nos idées (…) Au niveau du Parti , nous devrions éditer une brochure d'utilisation des réseaux sociaux et faire des ateliers pour les camarades expliquant (les façons efficaces de s'en servir) »

« Un mot d’ordre percutant serait de demander à récupérer notre fric. Nous payons, nous voulons quelque chose d’utile en échange »

 

E- Le rapport du PCF aux élus et aux institutions existantes

 

Les contributions mettent en avant l'importance de bien lier l'activité du parti à l'action de nos élus. La nécessité d'etre présent dans les institutions et dans les différentes structurations de la société civile est soulignée. Des propositions concrètes sont posées pour faciliter cette interactivité entre élus et parti.

« promouvoir, au sein du parti, les pratiques qui ont permis de gagner des élections (en les diffusant notamment par la formation) et les dirigeants qui ont su les initier et les mettre en oeuvre. »

«prendre appui sur nos élu(e)s. aider nos élu(e)s dans leur travail (…pour cela) ouvrir une plate-forme citoyenne permettant l'implication citoyenne dans l'élaboration d'une loi ( il en existe une Parlement et Citoyens mais je pense à une plate-forme propre au Parti). »

« nous devrions être présents dans les associations et les comités de quartier en montrant notre intransigeance envers les abus et la « logique comptable des dirigeants. Sous prétexte de pluralité il ne faut plus nous faire éjecter et ne pas hésiter à prendre des responsabilités. »

La synthèse n°1

Le Projet

Les premières contributions sur le projet portent tant sur le sens de notre engagement communiste que sur des enjeux précis comme le travail. Un camarade revient sur l'ambition et les valeurs que nous portons  - « émancipation humaine, écologisme, internationalisme, pacifisme, solidarité, laïcité » - et affirme la nécessité d' « un communisme autogestionnaire » pour permettre leur réalisation concrète. Une contribution revient quant à elle sur la crise systémique affirmant qu'elle doit nous inciter à « rassembler sur des contenus et des propositions précises »  citant un certain nombre de thèmes clés pouvant donner lieu à des expérimentations de luttes et à de véritables campagnes : « argent, banques, BCE, FMI ; coût du capital ; entreprises et production ; emploi, travail, formation et dépassement du salariat ; services publics, démocratie et biens publics communs ; nouvelle République démocratique, sociale, économique et internationaliste ; autre mondialisation avec de nouvelles alliances internationalistes contre le capital financier et le dollar pour une émancipation de tous les peuples du monde. »  Concernant le travail, une contribution fixe l'objectif de « disputer au patronat le monopole de la bataille idéologique à l'entreprise et notamment sur deux sujets » : « la définition de l'entreprise » en lui opposant l'idée d' « une communauté humaine en vue d'une création collective au sein de laquelle le pouvoir doit être partagé » et celle du « travail « source » de production des richesses et non « ressource » dont il faut réduire le coût ». Les conséquences de la révolution numérique sur le travail sont également abordés à travers l'ambition d'une « réduction du temps de travail » et « l'organisation du travail en réseau, contrepoids à l'organigramme hiérarchique ». Les enjeux européens sont également l'objet de plusieurs contributions. Quand l'une appelle à « un référendum sur l'UE et l'euro », une autre pose un objectif bien différent : « rendre concrète une démarche de transformation qui allie reconquête de souveraineté populaire ET construction régionale différente » et propose que notre congrès lance « un processus de construction démocratique et populaire d'un mandat européen pour la France (« une Nation unie dans une Europe solidaire et démocratique ») ». Il s'agit également d'agir au niveau européen en donnant un prolongement au forum européen des alternatives de mai dernier par « la création d'un espace, plus large, horizontal, inspiré du Foro do Sao Paulo en Amérique latine, dans lequel toutes les forces progressistes puissent dialoguer ». Une dernière contribution sur cet enjeu appelle à « une refonte complète du traité régissant l’Union Européenne d’une part, et des règles de l’organisation Mondiale du Commerce d’autre part ».

 

Les perspectives pour 2017

Les premières contributions évoquent à la fois le fait que la présidentielle est devenue « l’élection centrale de nos institutions » et pointent dans le contexte actuel « le piège du tripartisme, savamment entretenu par ses acteurs, droite, PS et FN ». Alors que certains proposent de se mettre « rapidement en état de marche autour d’une candidature unique du Front de gauche » d'autres pensent que faire sauter ce verrou nécessite de faire émerger une nouvelle offre politique « avec ceux qui continuent de penser que la gauche a une histoire et un devenir, avec tous ceux qui sont engagés dans des combats sociaux et/ou sociétaux ». Une offre dont le Front de gauche doit « être partie prenante » mais pas l'unique acteur. Ainsi pour un camarade « le rapport des forces n’est plus celui de 2012. Il n’est pas possible d’apporter les mêmes réponses ». La proposition d'organiser des primaires de gauche est au cœur du débat. Quand certains la rejettent, d'autres camarades intéressés à cette proposition pointent la nécessité de « commencer par les contenus, par la construction d'un projet pour la France » pour faire contrepoids à « la personnalisation du débat » et « redéfinir publiquement c'est qu'est La Gauche, qu'est ce qui font les valeurs de Gauche, qu'est ce qu'une politique de Gauche ». Il s'agit pour ces camarades de construire un processus politique créant les conditions de la mise en mouvement « des milliers, dizaines, centaines de milliers de citoyens ont envie « d'autre chose » » que le scénario du tripartisme. Les contributions pointent le fait que le PCF doit jouer un rôle moteur pour la réussite de ce processus, en particulier du point de vue idéologique et des contenus à mettre en débat. Concernant le périmètre d'une éventuelle primaire, nombreux sont les camarades qui s'accordent sur le fait que « François Hollande, Manuel Valls ou toute personnalité se réclamant de l'action gouvernementale » ne peuvent participer à un tel processus qui vise précisément à construire l'alternative à cette politique. Concernant les candidatures à la présidentielle et aux législatives, plusieurs camarades avancent l'idée qu'elles devraient alors s'engager à soutenir le projet construit en commun.

 

Les transformations du PCF

Le débat organisé la semaine dernière sur les classes populaires a permis de déboucher sur plusieurs propositions concrètes concernant l'action de notre parti. Il s'agit notamment de commencer par « recenser les actions sur le territoire afin de mutualiser les expériences », de « développer les luttes locales en lien avec les problématiques rencontrées par les habitants », en particulier en matière d'accès aux services publics, et d' « organiser des actions locales et des campagnes nationales de solidarité concrète ». Concernant l'action du parti à l'entreprise, est proposé de commencer par « réaliser un état des lieux » pour ensuite définir des « plans de travail » qui pourraient par exemple définir des objectifs précis en matière d'implantation « dans des grands services publics, des branches ou des groupes ». « Un collectif d'animation nationale » pourrait coordonner ce travail. La nécessité d'« une présence renforcée des militants d'entreprises dans les directions » à tous les niveaux est également pointée. La question de notre travail collectif est également abordée, un camarade pointant plusieurs points décisifs pour notre fonctionnement démocratique : « l’écoute et du respect de la parole des autres », « la modestie et l’humilité sur ses propres points de vue », « le goût du travail collectif partageant l'idée selon laquelle tout seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin », « la volonté formatrice permanente ». L'organisation du travail des directions est un autre enjeu abordé. Une camarade propose trois axes :  commencer par composer les directions « à partir de tâches » correspondant à nos objectifs politiques ; « un effort de préparation des réunions pour rendre possible le travail collectif » ; « des bilans réguliers pour évaluer l'efficacité de nos décisions. Ces propositions sont faîtes en lien avec l'affirmation du besoin politique de « directions qui assument des choix politiques et de porte-parole qui les incarnent ». A ce sujet, la question de la communication est également présente dans les contributions. Les camarades souhaitent un discours clair, « percutant », la necessité de « travailler à rendre lisible et audible nos propositions », de « Renforcer le travail d'argumentaire et les supports d'éducation populaire », d'« éditer une brochure d'utilisation des réseaux sociaux », « créer un média internet nouant un rapport de même nature que celui qui nous lie à l'Humanité. », de « développer la formation à la communication » (orale, écrite, audiovisuelle, internet). Enfin le rapport du parti à ses élus est également abordé avec l'idée que les élus sont « un point d'appui à ne pas négliger » nous permettant de gagner des avancées essentielles à la réalisation de nos objectifs politiques. La nécessité de « renforcer l'implication citoyenne dans l'élaboration des lois » pourrait se traduire selon un camarade à travers la création d'une plate-forme internet citoyenne. Enfin, une camarade pointe la difficulté pouvant survenir de votes des élus qui parfois « ne correspondent pas aux positions des secteurs de travail du parti ».
 

 

 

 

 

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