Les congrès du PCF

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Reprendre pied - Michel Moysan - 29

Camarades,

Je vais être bref et concis.

Tout d’abord je n’ai pas adhéré il y a 47 ans à un parti de notables, j’ai adhéré à un parti qui était révolutionnaire et qui jouissait de la confiance des gens.
le PCF était reconnu pour ses actions auprès des obscurs, des sans grade. Avant-garde de la classe ouvrière c’était un fait établi, une réalité. Le PC là où il pouvait exercer un pouvoir, municipalités, départements et autres était reconnu pour son action sociale et actuellement dans la période dramatique que nous vivons, ceux qui se sont ingéniés à lemarginaliser se désolent de sa disparition.

Qu’avons-nous à proposer ? Rien ou presque. Quand nous disons quelque chose nous sommes mis en accusation par nos "alliés" du front de gauche qui nous soupçonnent de faire le jeu du PS. Nous passons plus de temps à nous justifier qu’à préparer une véritable alternative à gauche. La gigantesque catastrophe qui nous attend n’attendra pas pour nous soumettre à rude épreuve. Le capitalisme porte en lui la guerre, nous en avons la preuve actuellement et ce n’est pas le courage de nos soldats qui réparera les monstruosités qu’ont engendré les Bush, Sarkosy et consorts.

Je ne vais pas plus avant battre notre coulpe et passer à une proposition qui, j’en suis sûr ne fera pas l’unanimité des camarades ici présents.

Nous devrions, je le mets au conditionnel car en militant discipliné je me soumettrai à la décision de la majorité, nous mettre en congé du front de gauche et faire un retour à la base et initier des actions basiques, proche des gens. Pendant les tractages dans mon quartier j’ai pu remarquer que les gens que je rencontrais se sentaient exclus des décisions qui les concernent. Alors à quoi bon voter, à quoi bon se déplacer pour mettre un bulletin dans l’urne. Ça ne sert à rien me, disaient-ils.
Je me suis vu refuser de prendre des tracts car ils avaient une couleur verte. Pourquoi ? J’avance une explication sommaire peut-être mais que je crois juste ; Le peuple en a plus qu’assez des grands discours et des enjeux que l’on sressasse. Ils ont compris depuis longtemps qu’il est facile de les abuser en maniant les grands principes. Les égos surdimensionnés des écolos les assomment, les tripatouillages électoraux du PS les hérissent.

Alors, tenter de redonner de la noblesse à la politique est une tache ardue qui ne me paraît pas insurmontable à mon parti. Nous devrions nous occuper des gens, de ceux qui se lèvent tôt (merci Sarko). les accompagner dans leur vie quotidienne, être présents dans les associations et les comités de quartier en montrant notre intransigeance envers les abus et la « logique comptable des dirigeants. Sous prétexte de pluralité il ne faut plus nous faire éjecter et ne pas hésiter à prendre des responsabilités.

Nous payons des impôts, nous contribuons à la dépense publique et qu’avons-nous en échange ? Rien ou presque car nous remboursons une dette injuste, nous subventionnons des tricheurs et des menteurs. On nous parle de milliards et nos fins de mois sont de plus en plus difficiles. CICE, réduction de charges qui sont une part de nos salaires, diminution des dotations aux collectivités etc. La liste est longue de ce qui est pris dans notre poche.
Un mot d’ordre percutant serait de demander à récupérer notre fric. Nous payons, nous voulons quelque chose d’utile en échange

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