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Débat n°5 : quelles pratiques militantes pour améliorer notre action ?

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Serons-nous capables d’inventer une primaire inédite ? - Gabriel Massou - 92

Je comprends que la primaire passée, celle du PS en 2012, et celle à venir en novembre de la droite ne donnent pas envie. Elles sont toutes dans le moule du régime présidentiel monarchique de la 5ème République : des candidats qui s’affrontent, des citoyens qui sont spectateurs et dont le seul rôle c’est de choisir le « sauveur suprême » et son projet capable de gagner. Ces primaires sont la reproduction par les partis politiques, en copie conforme, du système de l’élection du Président de la République au suffrage universel avec tous ses défauts et concourent au renforcement de la présidentialisation du régime.

Ce n’est pas la culture des militants progressistes et révolutionnaires, surtout ceux qui ont combattu depuis le début l’élection du Président au suffrage universel et ont appelé à voter contre lors du référendum du 28 octobre 1962 organisé à l’initiative du président de la République Charles de Gaulle.

Si l’élection du président de la République au suffrage universel direct est aujourd’hui considérée comme la principale caractéristique de la 5ème République, elle ne figurait pas dans le texte originel de la Constitution de 1958.

Notre choix d’être présent dans cette élection, devenue centrale dans la vie politique du pays, ne nous oblige pas à plagier les pratiques des autres forces politiques pour choisir notre candidat-e, le projet qu’elle ou il portera et la campagne que nous mènerons.

Et si avant, pendant et après l’élection, nous inventions une méthode qui soit plus en phase avec une nouvelle République, citoyenne, écologique, solidaire ?

L’évolution centrale à produire concerne la place des citoyens dans cette échéance.

Soit ils sont dépossédés des contenus, de l’ambition et du choix du candidat ou de la candidate. Soit ils sont au centre de tous les processus et des décisions. C’est valable évidemment aussi pour les militants qui, dans ce type de campagne, peuvent être les distributeurs de tracts, les colleurs d’affiches, les votants à la primaire et le jour du scrutin mais sans jamais être les auteurs, les acteurs, les décideurs !

Révolutionner la vie citoyenne et politique ne peut se résumer à soutenir un projet et mener la campagne d’un « bon candidat ».

Commençons donc par le début, construisons un projet qui dessine un nouveau monde, une nouvelle société, une nouvelle humanité. Construisons-le avec tous ceux qui n’en peuvent plus, ceux qui sont déçu et résigné, tous ceux qui se sentent méprisés, exclus, avec tous ceux qui n’ont pas perdu tout repère de classe, avec ceux qui continuent de penser que la gauche a une histoire et un devenir, avec tous ceux qui sont engagés dans des combats sociaux et/ou sociétaux, tous ceux qui ne veulent pas que « la gauche » au pouvoir aujourd’hui représente la gauche !

Inséparablement, construisons avec eux notre ambition. Engager cette mobilisation citoyenne, c’est faire prendre conscience de notre force à tous ceux qui se pensent seuls, isolés, divisés, ignorés. Dépassons ensemble la lecture de notre société fondée sur des chiffres et des statistiques pour construire la conscience de notre existence et de notre force ensemble.

Ambition qui, lors de ce scrutin, doit être clairement affichée : rassembler et encore rassembler pour être présents au second tou,r face à la droite ou l’extrême droite pour gagner !

Et, pour moi, c’est la seule question posée lors du choix de la candidate ou du candidat. Quelle qu’elle soit, quel qu’il soit, le projet est le même, celui construit ensemble ; l’ambition est la même, gagner ! Aux militants, aux citoyens qui le souhaitent de participer à ce choix lors de primaires ouvertes à tous ceux qui se reconnaissent dans le projet et l’ambition.

Proposer cette démarche, c’est reconnaître que la personnalité et les qualités des femmes et des hommes, y compris pour être candidat-e d’une construction citoyenne, ça compte !

Il y a actuellement 0 réactions

  • Y a t' il des camarades qui

    Y a t' il des camarades qui pensent que notre parti n'a pas de projet ? Et depuis quand cela date ? Depuis des "années" que faisons nous ? Peut être serait il plus judicieux de voir quelle activité militante nous avons eu .Quelle force nous avons mise à réaliser ou tirer le FdG sans doute au détriment de notre activité de PCF.

    Par laurent michel, le 02 février 2016 à 08:25.

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