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Les Quartiers Populaires - Raphaël Debû - 69

Les Quartiers Populaires

Historiquement implanté dans les villes populaires, le PCF conserve un lien important et indispensable avec les quartiers populaires. Dans le Rhône, les deux villes à direction communiste –Vénissieux et Givors- sont, sans grande surprise, des villes de banlieue.

Toutefois, force est de reconnaître une érosion à la fois de notre implantation dans les quartiers populaires, et, de notre capacité à nous adresser à l’ensemble de la population de ses quartiers.

Le vocable-valise « quartiers populaires » nous sert pudiquement à désigner les quartiers pauvres, les quartiers dit « politique de la ville », « ZUS », « REP », bref un ensemble à la fois très varié, mais qui partage des traits communs. La pauvreté, la précarité, le chômage, la misère sociale, les trafics, le repli –voire la relégation- y côtoient la solidarité, l’entraide, l’innovation sociale, une farouche volonté de s’en sortir, une immense diversité en termes de cultures et de langues. Assimilé bien souvent aux grandes cités de banlieues, ces quartiers existent aussi dans les centres villes, y compris en zones rurales. Ils sont souvent de petites dimensions, mais porteur des même problématiques.

En terme politique, la césure est nette : entre ceux qui n’ont pas le droit de voter, ceux qui ne votent pas, ceux qui ne votent plus, on atteint des taux d’abstention records, y compris lors des scrutins municipaux. Nos formes « traditionnelles » de militantisme –présence sur les marchés, les portes à portes, les débats publics- ne rencontrent bien souvent d’un écho faible, tant les habitants se sentent –et sont- exclus de la gestion de la chose publique.

Notre recul dans les associations, qu’elles soient sportives, culturelles, de solidarité, nous handicape encore d’avantage dans notre capacité à écouter et comprendre les besoins, à discuter et construire ensemble des projets concrets.

Conscient de nos faiblesses, les communistes du Rhône font précisément le choix de réimplanter le Parti dans ces quartiers.

Pour cela 3 axes de travail sont privilégiés :

  • Les actions de solidarités concrètes. Non seulement par ce que cela répond à un besoin prégnant, mais également parce que c’est une forme de « communisme en action », bien plus efficace que de longs discours ;

  • Un renforcement du Parti en terme militant, et leur organisation au plus près du terrain, notamment par le développement des cellules de quartiers ;

  • Des campagnes politiques plus en lien avec les difficultés rencontrées dans les quartiers populaires, notamment autour des questions d’emploi, de logement, de transport, et de laïcité.

Ce travail demande de la régularité, de la ténacité et de la sincérité dans l’engagement et ne portera ses fruits que d’ici quelques années. Mais il est indispensable que le PCF « redevienne » le Parti des classes populaires, que celles-ci puissent s’identifier au PCF, se sentir entendues, considérées et défendues par les communistes.

Ce n’est qu’au prix d’une puissante réimplantation dans les quartiers populaires que le Parti pourra construire le rapport de force favorable au camp des travailleurs.