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Débat n°5 : quelles pratiques militantes pour améliorer notre action ?

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Regagner le cœur des classes populaires - Thibaut Bize - 25

Les mutations de la société ainsi que celles du monde du travail ont modifié en profondeur les classes et les quartiers populaires. Le lien PCF / classes populaires a perdu de son évidence.

La question est donc aujourd'hui de travailler à recréer ce lien. C’est une question essentielle à l’aboutissement de notre projet politique puisqu’ un combat pour une société de partage des richesses sans les classes populaires n’aurait pas de sens.

Le premier constat est que nous ne sommes pas identifiés à de grandes idées (comme le FN est facilement identifié au combat contre l’immigration). Nous devons travailler notre projet pour que nous soyons identifiés à des perspectives d’une vie meilleure pour les classes populaires. L’espoir d’un monde meilleur est pourtant le moteur de la mobilisation des classes populaires.

Le deuxième constat est que les classes populaires ont des difficultés à s’identifier au PCF. La sociologie de notre parti, et encore plus des cadres, correspond de moins en moins à celle des classes populaires. C’est pourquoi nous devons avoir une politique de promotion des cadres qui ne soit pas uniquement basée sur des critères d'âge, de parité, de géographie; il faut également considérer l'origine sociale.

Le troisième constat est que, dans une grande partie des classes populaires, le « discours » politique n’est plus écouté. C’est pourquoi nous devons faire vivre nos valeurs à travers des actions de solidarité concrète et créer ainsi des espaces de démonstration de notre projet, des espaces de communisme dans la société. Lorsqu'on organise une collecte de fournitures scolaires pour aider les familles d'un quartier en difficulté, on fait fait la preuve de la nécessité d’une société solidaire, il faut donc nous saisir de tous les tracas du quotidiens et les politiser. Mais il serait bon de coordonner nationalement, dans un but de visibilité, ces actions de solidarités concrètes.

Ce genre d’action permet également:

de lier l’immédiat à la perspective
• de mobiliser les communistes autour d’actions enthousiasmantes (car ils sont le plus souvent mobilisés ces dernières années sur des actions de « dé
fenses » qui aboutissent malheureusement trop souvent à des échecs ou sur les échéances électorales)
• d’ouvrir un champ d’action nouveau pour de nouveaux militants, qui ne sont pas forcement issus d’une culture de lutte et qui cherchent un espace d’engagement pour à la fois se rendre utile et transformer la société.

Mais ce genre d’action demande des forces militantes considérables, du temps d’organisation et parfois de l’imagination, nous devons donc réfléchir à la mise en œuvre d’une plate forme nationale permettant de faciliter la mise en œuvre de ces actions et qui pourrait:

Recenser les actions sur le territoire afin de mutualiser les expériences
• Organiser des formations et en rédiger des « guides militants» pour faciliter et mutualiser la mise en œuvre de certaines actions
• A
pporter un appui technique et organisationnel aux sections qui en font la demande
• Impulser des campagnes nationales de solidarité
concrète qui seraient mise en œuvre au même moment sur tout le territoire

 

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