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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Chaque semaine, un point sur les initiatives et les débats en lien avec le congrès.

Recevoir la lettre du 36e Congrès

 
 
 

10 propositions pour la Communication du PCF par Robert Injey

Dans notre société l’information circule en temps réel. Nous avons pu suivre en direct la chute de dictateurs, les déboires d'un ancien favori des sondages ou bien encore les errements de la communication gouvernementale.

Au-delà de l'actualité, les grands médias pèsent de toutes leurs forces pour scénariser le débat politique, faire et défaire les opinions, raconter une histoire, celle qu'ils ont choisie. Dans notre société la communication recouvre beaucoup d'enjeux.

Enjeu sur la circulation de l’information, enjeu sur l'image, enjeu sur la construction des idées et de l’opinion publique, enjeu de pouvoirs. Les tenants du capitalisme ne s'y trompent pas quand ils mettent tout en œuvre pour maîtriser et orienter l'information.

Changer la société, c'est aussi libérer les médias, mais d'ores et déjà il est -encore-possible de faire entendre une autre voix (1).

Nous devons appréhender cette question, définir nos priorités, être le plus efficace possible, donner une cohérence dans le temps à notre action en ce domaine.

Une action que nous ne devons pas concevoir comme de la simple propagande, par nature partiale, mais de manière à favoriser l'appropriation des enjeux et l'échange par le plus grand nombre.

Pour contribuer à cette réflexion quelques remarques et plusieurs propositions.

Tout d'abord à qui voulons-nous nous adresser?

Il y a les adhérents (130 000), nos électeurs traditionnels (1 million), celles et ceux que nous avons gagné lors de la présidentielle (+3 millions), celles et ceux qui n’ont pas encore le droit de vote, toutes celles et ceux qui sont intéressés par nous ou par le Front de gauche mais qui ne votent pas encore pour nous, plus largement toute la gauche et les abstentionnistes....

Tout cela fait beaucoup de monde, avec des niveaux très différents de perception du débat politique, d'appropriation de nos propositions, de notre ligne stratégique.

Par la force des choses, notre communication, interne et externe, doit tenir compte de cette réalité

Sur la première, la communication interne, l'objectif est tout à la fois démocratique (favoriser l’exercice de la souveraineté des communistes en leur donnant la possibilité d'accéder à l'information concernant le Parti), et aider à leur mise en mouvement (travail de formation, argumentaires, guide militant...). L'utilisation de multiples supports (papier, oral, internet, sms...) traduit une réalité, il y a aujourd'hui plusieurs manières pour les adhérents de s'informer et la communication interne du Parti doit, pour toucher le plus grand nombre, se décliner autant de fois.

 

1ère proposition : Remise à plat et renforcement de notre dispositif d'information des communistes, pour rendre plus efficiente l'utilisation des différents supports (2)

Sur la communication externe, la première nécessité est de bien appréhender la diversité des personnes à qui nous nous adressons.

L'exercice est difficile. D'une part il y a un aspect de porosité avec la communication interne, d'autre part il faut s'adresser tout à la fois aux 52% d'électeurs du FdG qui sont mécontents de Hollande (3) tout en continuant à parler aux 47% de ces mêmes électeurs qui sont satisfaits, sans parler des 82% des électeurs socialistes et 57% des écologistes qui ont confiance dans l'action du gouvernement et les autres....

Tout cela fait du monde et tout cela c'est de l'abstention en puissance.

Car, ne nous y trompons pas, dans l'opinion publique si nous ne faisons pas grandir l'exigence et la crédibilité d'une alternative, l'échec du gouvernement sera celui de la gauche et nous pourrions être englobés dans cet échec.

Face à cela, les défis pour nous, et au-delà pour le Front de Gauche, sont multiples:

-Ne pas se laisser enfermer dans la caricature «celle d'une extrême gauche qui vote comme l'UMP»

-S'adresser en permanence, c'est à dire dans la durée et de manière constante, à celles et ceux qui aspirent au changement et le faire d'une manière tout à la fois ferme sur l'impasse où mènent les politiques sociales-libérales, constructive sur l'idée que d'autres choix sont possibles et donner à voir de notre disponibilité pour l'élargissement du rassemblement.

A partir de cette réalité, tout à la fois complexe et exigeante, à partir des objectifs que l'on peut se donner en terme de communication externe (Rendre visible le PCF, faire connaître ses positionnements et ses propositions, favoriser la mise en mouvement militante des communistes et des citoyens, sans oublier le travail en commun avec nos partenaires), quelques pistes de réflexion et des propositions.

Combien de fois n'avons nous pas dit ou entendu les réflexions sur le thème « tout passe par la télé », « on passe pas à la télé, il faut exiger de passer ».

Tout cela est vrai et pourtant l'expérience de la campagne d'Obama avec la mise en mouvement massive de bénévoles et les grosses campagnes de porte-à-porte (reprise par le PS d'ailleurs) part d'un constat simple « si un ami, un voisin ou même quelquun qui habite la même ville, leur explique pourquoi il va voter pour tel candidat, ils seront plus attentifs que si cest un homme politique ou un spot électoral à la télévision » (4). Cela passe par revaloriser l'acte militant comme vecteur de communication au travers d'un dispositif qui y contribue.(5)

 

2èmeproposition : Édition régulière, en direction des militants, d'une fiche argumentaire sur les questions d'actualité.

 

3ème proposition : Revalorisation des pratiques militantes de proximité (porte-à-porte, point de rencontre...). Le Guide militant édité en janvier 2012 est de ce point de vue une source assez complète (http://www.pcf.fr/19262).

 

4èmeproposition : A côté de l'existant (tract de la semaine...), renforcer l'utilisation des nouveaux supports (réseaux sociaux...). Permettre au maximum de communistes d'être réactif, d'être un émetteur. Investir les réseaux sociaux est un des aspects de la bataille des idées.

A tous les échelons de notre organisation, un de nos problèmes, est souvent notre difficulté à communiquer sur notre politique. Nous produisons des raisonnements, des propositions riches et précises, mais peu « communicables », et par là même à l'impact réduit. C'est un problème quand on veut porter les attentes des classes les plus populaires.

Souvent quand nous nous exprimons -l'analyse du vocabulaire employé dans les professions de foi serait de ce point de vue intéressante- nous utilisons un discours formaté et assez sophistiqué, qui nous parle parce-que nous l'utilisons entre-nous, mais qui n'est pas audible par le plus grand nombre.

La rédaction d'un tract, d'un communiqué de presse, d'une profession de foi, ne s'improvise pas. Nous devons permettre au plus grand nombre de militant-e-s communistes d'être en capacité de le faire.

 

5ème proposition : «Concernant notre relation aux médias et plus largement de notre communication publique, la mise en place d'une formation spécifique des militants en responsabilité est nécessaire» était une décision du 35è congrès en juin 2010. Il faut la concrétiser et l'élargir à tous les militants communistes qui le souhaitent.

Nous reprochons aux médias de ne pas venir à nos conférences de presse, à nos initiatives, de ne pas en rendre compte. Certains considèrent que les journalistes, par nature, sont contre nous. Pourtant même des journalistes très proches, voir communistes sont parfois bien embêtés pour rendre compte de nos initiatives. Et pour cause : informer, c'est donner à voir, c'est rendre intéressante une information, c'est pouvoir l'illustrer avec une image, une initiative qui sorte un peu de l'ordinaire et soit attractive face à des directions de rédaction réticentes à notre égard.

 

6ème proposition: Sachons susciter de l’intérêt auprès des journalistes, leur offrir des «images», faire événement. Travaillons en permanence l'angle, l'idée (une et pas 36...) que nous voulons faire passer.

 

7ème proposition: Sachons profiter de toutes les périodes de l'année, utilisons les agendas des différents événements pour communiquer et faire parler du PCF en donnant aux médias la matière (images, histoires, ....) pour le faire. Que l'on apprécie ou pas la vidéo des vœux (6), son succès en 2013, comme en 2011, témoigne des possibilités.

Nous sommes dans un affrontement de classe terrible où le poids des idées dominantes pèse. Nous ne partons pas de rien, avec nos publications, la Revue du Projet, les bulletins de secteur du PCF, la production d'analyses et de propositions du PCF est importante. Mais bien souvent cela est peu lisible pour le profane. Il nous faut permettre au plus grand nombre de pouvoir se les approprier. Avec les campagnes de 2012, nous avons su, au travers des meetings et des supports (argumentaires, vidéos), engager un vrai travail d'éducation populaire, non sans un certain impact (7).

 

8èmeproposition: Renforcer le travail d'argumentaire et les supports d'éducation populaire.

Ce travail est d'autant plus indispensable que l'idée «Il n'est pas possible de faire autrement est très forte». Nous sommes là confrontés à une difficulté, celle de rendre crédibles nos propositions. Une difficulté renforcée par un «phénomène »: nous sommes plus audibles pour les médias et donc l'opinion publique, par nos critiques que nos propositions.

A l'image des débats parlementaires, une vote contre ou une abstention au sénat fait plus parler de nous que les propositions de nos parlementaires, qui nourrissent la crédibilité du projet que nous portons. Il n'est pas envisageable de "rééquilibrer" cette situation en rendant nos critiques aussi peu audibles que nos propositions actuellement. Le défi principal qui est devant nous, c'est de travailler pour rendre en permanence plus audibles nos propositions.

 

9ème proposition : La campagne du Front de gauche "L'alternative à l'austérité, c'est possible" est l'occasion de relancer le travail de propositions sur le contenu et de gagner sur la crédibilité d'une véritable alternative. Pour tenter d'y parvenir, il faut inscrire cette campagne dans la proximité et la durée.

Enfin les enjeux de communication exige un travail très collectif au sein de notre Parti. Au dernier congrès nous décidions « d'instituer un lieu d'échange avec tous les responsables à la communication permettant de faire circuler les initiatives et de les consulter régulièrement sur notre communication nationale ». Ce travail a commencé, il faut le poursuivre et l'étendre.

 

10ème proposition : Désigner dans chaque fédération un-e responsable à la communication, chargé-e de ces questions dans sa fédération et participant à la commission nationale communication.

Ces remarques et ses propositions ne sont pas exhaustives (8). Pour susciter le débat et nourrir les prises de décision, elles tentent de pointer quelques priorités sur ce que nous pouvons décider d'engager, dans nos fédérations et au plan national, au lendemain du congrès.

 

R. Injey

  1. De la campagne référendaire de 2005, au rôle joué par les réseaux sociaux dans les Révolutions arabes, en passant par la dynamique de la campagne du Front de gauche et de ses grands rassemblements, face à la détermination des puissants d’étouffer la volonté des peuples, il y a toujours possibilité de se faire entendre.

  2. Plusieurs supports existent (CommunisteS, la plateforme internet, bulletins de secteurs ...) ou ont existé (info-hebdo)

  3. Sondage Ifop pour le JDD, janvier 2013.

  4. Témoignage dans Libération, novembre 2012.

  5. En quelques sorte des «relais d'opinion», théorisés par le sociologue Paul Lazarfeld, remettant ainsi en cause la théorie habituelle du pouvoir des médias.

  6. Plus de 400 000 visionnages. http://www.dailymotion.com/video/xw3p5v_2013-rallumons-les-etoiles_news?start=2#.UP54iYYibcc

  7. La série « On va vous faire un dessin » totalise plus de 500 000 visionnages. Sur LCP, l’émission Agora 2.0 plaçait, en janvier 2013, la vidéo du PCF sur la protection sociale numéro 1 au top 5. http://www.lcp.fr/emissions/agora-2-0/vod/143463-la-politique-vue-du-net

  8. Il y a par exemple la question de l'image que nous renvoyons, celle d'un Parti qui n'a qu'un passé ou celle d'un parti qui a de l'avenir ? Le rôle que nous jouons dans la dynamique du Front de gauche, un certain nombre de nos initiaitves ont contribué à renouveller cette image. Mais c'est un chantier qui pour une bonne part est encore devant nous, comme celui de reveiller un imaginaire propre à celles et ceux qui veulent changer la société.

Il y a actuellement 2 réactions

  • Enrichir la base commune

    P.C.F.92 - Section HISPANO-SUIZA/Colombes

    Vœu de la Conférence de Section d’HISPANO-SUIZA

    Enrichir la base commune

    Les communistes d’HISPANO-SUIZA ont adopté la base commune à l’unanimité, se réservant la possibilité de l’enrichir dans le cadre de sa conférence de section. Ils ont donc pris la résolution de soumettre au Congrès un vœu en deux points exprimant un certain nombre de remarques.

    Le premier vœu touche à la conquête et la reconquête industrielle, considérant que l’initiative et les débats de Lille comblent une insuffisance de la base commune, mais appellent à des modifications qui devraient être intégrées dans le texte définitif qui sera adopté au Congrès.

    Ainsi, ces modifications souligneront avec plus de force le besoin d’une politique industrielle pour la France. Un pays sans industrie est un pays sans avenir. Or, notre industrie continue de souffrir des choix du patronat et de la droite : financiarisation de l’économie, bas salaires, réduction de l’emploi, manque d’investissements, gâchis de milliards de fonds publics et de crédits accordés sans engagements.

    Ça n’a pas changé. L’industrie continue de souffrir des mêmes maux avec le gouvernement socialiste qui n’a engagé aucune rupture et aucune réforme ni action de redressement, alors que l’effort de réindustrialisation du pays est colossal ; aussi, il faut souligner que la logique d’un développement industriel durable est un des actes majeurs de la contre-offensive contre l’austérité et pour sortir de la crise Pourquoi ? • Parce que l’industrie, c’est l’usinage et la transformation des matières premières en équipements utiles destinés à toutes les activités humaines et à la vie en société. • Parce que l’industrie, c’est la construction de filières entières à valeur ajoutée très diverses, telles l’automobile, l’aéronautique, le spatial, le ferroviaire, l’électro-ménager, la construction navale, l’énergie, la pharmaceutique, l’agro-alimentaire, … • Parce que l’industrie est favorable à la création des richesses, à la création d’emplois de qualité liés à la recherche-développement, la formation, au savoir-faire, à l’évolution des technologies et de l’écologie. C’est pourquoi il convient de contrer les stratégies de casse industrielle du patronat, de changer la logique des systèmes institutionnels encore protégés par le gouvernement socialiste, combattre la concurrence, instruire un nouvel ordre économique européen et mondial basé sur la coopération et le co-développement.

    La promotion d’une grande politique industrielle en France doit être accompagnée de propositions novatrices, la mise en place de fonds régionaux pour l’emploi et la formation, la constitution d’un pôle public bancaire favorisant les investissements pour l’emploi et la formation, l’attribution aux salariés et à la population de droits et pouvoirs nouveaux permettant leur intervention.

    C’est dans cet esprit que les communistes d’HISPANO-SUIZA ont choisi de contribuer à la construction d’une proposition de loi pour une industrie de l’aéronautique et spatiale française, répondant aux besoins respectueux de l’environnement et de la création d’emplois, considérant que cette filière a besoin d’investissements financiers à long terme et d’investissements humains qu’elle a du mal à combler, notamment en matière d’embauches, de formation, de recherche et d’aide aux PME pour faire face à ses dysfonctionnements.

    Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une ouverture de chantiers législatifs. Ainsi nous souhaitons que le Congrès retienne l’idée d’une grande campagne sur la question du redressement industriel de la France, mais surtout qu’il apporte des réponses et des actes concrets aux conditions de l’action et à l’animation de cette campagne qu’il faudrait inscrire dans la durée.

    _____________________

    Le deuxième vœu découle également du vœu précédent, puisqu’il touche à la question de l’activité communiste sur les lieux de travail et de création.

    La portée du prochain Congrès s’est fixée comme but d’être utile. Au cœur de cet objectif, on y trouve le monde du travail, ce qui pose l’obligation de déployer une présence et une activité communiste là où il est rassemblé.

    La base commune affirme bien l’idée d’une relance de cette activité, mais reste insuffisante sur les conditions à remplir pour le permettre.

    Certes, l’ensemble des forces organisées sur les lieux de travail s’est trouvé fortement diminué au cours de ces dernières années ; il n’en demeure pas moins que pour réussir une relance – notre expérience chez HISPANO-SUIZA le prouve –, nous avons besoin de détermination politique, de travail collectif, de travail de direction et d’animation sur un contenu qui nourrisse les luttes, favorise les idées novatrices pour aider l’ensemble du Parti, de ses militants dans les entreprises, créer du mouvement revendicatif, politique et idéologique.

    Compte tenu de l’importance et de la complexité des problèmes posés, nous souhaitons que le Congrès décide d’une Conférence ou d’un grand débat national dans les mois qui le suivront sur le pourquoi et le comment déployer l’activité du P.C.F. Voyons pourquoi ?

    • Parce que l’une des spécificités et particularités majeures du P.C.F. est son ambition historique de faire entrer la politique dans ces lieux, puisque c’est un lieu où s’expriment la contradiction et l’affrontement entre le capital et le travail ; c’est un lieu où les hommes et les femmes y travaillent, y sont salariés et où ils doivent s’affronter avec leur patron et au capital. C’est dire qu’ils sont en butte au choix des critères financiers de leurs directions, à l’utilisation et au partage des richesses qu’ils ont produites plus inégalitaire que jamais, à l’exigence de gagner des droits et pouvoirs nouveaux.

    • Parce que c’est un lieu où s’exprime très concrètement la lutte de classes qui n’est pas seulement une formule, une invention des communistes, car elle existe dans la réalité de la société • Parce que c’est un lieu où les salariés peuvent investir le terrain de la politique et de l’action sociale et donner du sens à leurs luttes ; un lieu où il est possible d’établir des passerelles entre toutes les catégories de salariés qui le composent afin d’établir des alliances en bas sur le terrain de l’action et de l’idéologie.

    Voyons comment ? Cela suppose : • De stimuler un vrai travail politique et d’implantation avec le concours des directions du Parti à tous les niveaux, en commençant par la direction nationale.

    • D’établir un vrai travail de transversalité et d’information des adhérents

    • De stimuler des formes et lieux de formation des adhérents

    • D’initier des journées nationales, départementales ou régionales de partages d’informations et d’expériences

    • D’avancer des pistes de recherche permettant de travailler sur les bassins d’emplois et de territoires assez vastes pour :  éclairer les enjeux économiques, politiques et assez proches des salariés et des populations,  engager des actions dans et hors des entreprises,  combattre l’austérité, stopper la crise, combattre le capitalisme en éclairant le processus de son dépassement. Ainsi, le monde du travail ne doit pas rester une simple force d’appoint électorale ; il doit se construire en lui-même, être une force décisive pour sortir de la crise et transformer une société libérée de toute forme de domination. C’est ainsi que le P.C.F. est et restera le courant de pensée le plus déterminé à aller dans ce sens.

    P.C.F.92 – Section HISPANO-SUIZA/Colombes

    Vœu de la Conférence de Section sur la modification des statuts.

    Nous avons le sentiment qu’il aurait fallu faire le bilan de ce qu’on a appelé la « mutation » qui s’est traduite par des milliers de militants quittant le Parti, la disparition de centaines d’organisations de proximité, notamment dans les entreprises, sans oublier les insuffisances et défauts des directions à tous les niveaux.

    Ce bilan aurait eu le privilège de pouvoir faire émerger des statuts qui modifient cet état de fait, afin de dégager un mode d’organisation qui inspire la confiance, un sentiment d’égalité et de responsabilité partagée, tout en assurant un fonctionnement efficace.

    Les statuts ne règlent pas tout, mais ils restent importants puisqu’ils régissent notre vie intérieure et notre organisation que nous voulons toujours plus communiste en forces organisées en structures de proximité… Pour aller dans ce sens, il nous semble nécessaire d’apporter nos réflexions sur quelques aspects que nous considérons comme insuffisants dans les propositions qui sont faites.

    1. Dans le préambule, nous souhaitons que soit introduite avec plus de force la confirmation selon laquelle l’existence du P.C.F. est une exigence pour le peuple français. Sa spécificité et son rôle national constituent un acte majeur dans les luttes de résistance actuelles et dans la transformation de la société. 2. D’autre part, nous considérons qu’il faut : • Réintroduire prioritairement la notion de cellule, comme implantation de proximité dans les quartiers et lieux de travail, proche des gens et des salariés ; elle doit être l’organisme vivant et démocratique de l’activité communiste. • Réintroduire la promotion d’une grande capacité de formation des militants, notamment ceux issus des couches populaires et des entreprises. • Se placer en mesure de surmonter les logiques qui ont exclu les adhérents de ces milieux du travail d’animation, d’élu et de direction. • Renouer avec l’effort d’un travail théorique irriguant toute l’activité communiste, afin de mettre à la disposition de ses adhérents l’apport théorique de Marx qui porte une analyse profonde du capitalisme et des conditions de l’émergence d’une autre société. • Introduire une démarche nouvelle dans le sens et le contenu des décisions des organismes de direction à tous les niveaux. Il est nécessaire de travailler à des méthodes de direction renouvelées qui puissent – sans revenir aux défauts du centralisme démocratique – conjuguer essor démocratique et efficacité, certes à l’écoute de la diversité, mais sans se figer aux tendances organisées. En conclusion du point 2, il nous paraît tout à fait incohérent que les cellules soient privées des cotisations de leurs adhérents ; c’est pourquoi nous soutenons que doit être maintenue la répartition des finances entre la cellule, la section, la fédération et le Conseil national, à parts égales. 3. Sur la désignation des candidats communistes, il est nécessaire de définir les moyens d’empêcher un candidat non soutenu, non désigné par le P.C.F. ou s’auto-désignant sans l’accord du Parti, de se réclamer du P.C.F. Par ailleurs, il serait souhaitable que les militants communistes dans les entreprises puissent être consultés dans la ville où celles-ci sont implantées et dans la circonscription électorale où ils habitent. S’ils sont élus par le suffrage universel, les élus du P.C.F. devront rendre compte de leur activité, leur mandat à leurs électeurs, mais ils devront trouver les formes pour rendre compte aux organismes du Parti qui les ont désignés ; c’est une manière de considérer que l’appel à l’intelligence populaire est indispensable pour compléter et affiner leur mandat et responsabilité. 4. Sur l’élection des directions élues par le Congrès, limiter leur nombre et faire en sorte qu’ils soient représentatifs d’une capacité à diriger au niveau où ils sont sollicités, qu’ils soient représentatifs des différentes catégories qui composent le P.C.F. avec une priorité pour le monde du travail, des quartiers populaires et de la mixité hommes/femmes. A ce sujet, afin d’offrir la possibilité à tous les communistes – notamment ceux issus du monde du travail – il est souhaitable que le Parti mène l’action pour obtenir un statut de l’élu. 5. Modification des statuts : Parce que justement les statuts régissent la vie intérieure et l’organisation de notre Parti, il ne nous semble pas approprié d’ajouter un règlement intérieur pouvant seulement être adopté - en dehors des Congrès - par une commission nationale décidée par le Conseil national ; ce serait une atteinte à la souveraineté qui appartient aux adhérents s’exprimant notamment lors de la préparation des congrès. En conclusion, nous souhaitons que le Congrès produise des efforts plus significatifs pour perfectionner l’outil que constitue le P.C.F.

    Par section HISPANO..., le 06 February 2013 à 09:10.

  • Ce n'est pas suffisant

    Cet ensemble de propositions me semble insuffisant pour 2 raisons identiques sur le fond:

    - la direction communique aux militants qui communiquent aux adhérents et aux sympathisants

    - ces derniers communiquent à nos concitoyens

    A l'heure des réseaux sociaux, la communication du haut en bas qui s'apparente à celle d'une entreprise n'est plus conforme aux exigences du moment, même si cela reste nécessaire au moins pour ouvrir un débat et le cadrer.

    Mais ce qui nous manque, c'est la capacité de mener des débats, de faire émerger et préciser les idées de ceux que nous cotoyons chaque jour, de les résumer et de les remonter fidèlement.

    De même et encore plus important, pour sortir des "Il faut ou il n'y a qu'à" nous nous devons de participer concrètement à des projets concrets dans tous les domaines de la vie de tous les jours, au delà des organisations de manifestations ou d'actions purement politiques.

    Mon expérience m'a prouvé que lorsqu'on en était à ce niveau, même entre nous à priori sur la même base, alors les choses devenaient encore plus compliquées car les idées sont une chose, leurs réalisations en sont une autre.

    Ici, il faut apprendre à rentrer dans une certaine expertise et aussi à gérer un projet en prenant forcément chacun un rôle et/ou une mission puisque chacun ne peut tout faire.

    Les forums sont à ce titre un moyen pour une communauté d'intérêts pour échanger et pour mener à bien un projet, en donnant le droit à l'expression et à l'écoute en toute transparence à l'ensemble des membres de la communauté.

    J'ai déjà regretté que ces forums n'existent pas vraiment ni ici, ni sur le site du FDG, ni sur le site de ma confédération syndicale.

    Quelle perte de temps!

    Par Hervé RADUREAU, le 02 February 2013 à 21:02.

 

le 29 January 2013

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