Les congrès du PCF

St Martin de Valgalgues, village de 4 200 habitants dans le Gard, fait partie de l’ancien bassin minier des Cévennes.

    Longtemps administrée par une municipalité communiste, la mairie est maintenant aux mains de la droite depuis qu’en 1989 une coalition Droite-PS-FN a gagné sur le fil les élections municipales.

    Pendant ces 23 ans, de nombreuses élections ont eu lieu et, notre parti a réalisé des scores compris entre 20% (présidentielles) et 46% (municipales) au premier tour, avec une victoire au second tour des 4 dernières cantonales.

    Ces résultats proviennent d’une organisation que l’on a su conserver : notre cellule.

    Forte de 89 adhérents, dont 80 cotisants réguliers, elle a su se renouveler au fil des ans avec des jeunes qui ont remplacé les mineurs et métallos.

    Alors, quelle recette ? (pas obligatoirement transposable partout).

    Une confrontation d’idées permanente avec comme fil conducteur l’amitié et la convivialité.

    Grâce à un local, siège de la cellule- le cercle Henri POLGE- (merci aux anciens d’avoir permis çà), pas une semaine sans activité.

    Loto tous les samedis et belote tous les jeudis permettent le financement de l’activité, alors que le bureau de cellule se réuni tous les lundis soirs avec obligatoirement la partie “taches pratiques“ qui finalise l’échange politique sur les sujets d’actualité.

    Mais c’est aussi une quinzaine de militants qui, très régulièrement (au moins une fois par trimestre), couvrent les 2 000 boites aux lettres de la commune avec un tract national ou avec notre feuille locale, le journal des cocos de St Martin, sans parler de la participation aux autres activités diverses et variées (campagnes électorales-votation pour la poste-défense des sans papiers…).

    Partant de cette expérience, nous ne pouvons que nous interroger sur le silence complet du texte du congrès sur la nécessité de développer les cellules (bassins de vie-villages-quartiers-entreprises).
    C’est le lieu incontournable pour défendre nos idées.

    Afin d’être au contact permanent avec  la population et confronter notre analyse de la société, et des évènements qui la parcourent, à la réalité du terrain, il est primordial de travailler à la (re)création des cellules.

    Cela passe par la section qui, sur un bassin de vie plus ou moins institutionnel (territoire d’une Agglo, d’un canton,…) ne doit pas devenir une super cellule où beaucoup de militants se désintéressent  d’une partie plus ou moins importante des discussions et décisions.

    Au contraire, elle doit pouvoir coordonner le travail des cellules sur des thèmes communs tout en les aidant à se développer dans l’action de proximité.

    Nous sommes donc en désaccord avec les statuts pour les points 5.1 et 15.1.

    Pour le 5.1 : les structures locales doivent impérativement commencer par la cellule et non par la section en intégrant ce qui a été développé plus haut. De même les adhérents “peuvent“ se réunir en cellule devrait être remplacé par “doivent“ se réunir.

    Pour le 15.1 : si l’on remet au centre de notre politique de déploiement et de conquête la cellule, il est obligatoire de lui donner les moyens de son existence (tirage de tracts, matériels pour les campagnes électorales,…). Cela passe par la répartition par quart de la cotisation de l’adhérent soit : 25% pour le national, 25% pour la fédération, 25% pour la section, 25% pour la cellule.