Les congrès du PCF

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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Sur l'appellation du Parti, par André Lavergne

    Au cours d’une conversation téléphonique avec un secrétaire fédéral, j’ai avancé l’idée d’une nouvelle appellation du Parti « Le Parti du Communiste Français ».

    A mon avis, cette idée pourrait devenir une proposition, pourquoi?

    J’ai été très enthousiasmé par la lecture du rapport de Patrice Bessac au Comité National du 13 septembre 2012, ce qui m’a conduit non à le considérer comme un rapport mais comme une véritable introduction aux contributions et aux débats pour le Congrès de février 2013.

    Je cite ce qui m’a renforcé dans des convictions que je garde depuis que j’ai quitté le Parti en 1993, après près de 40 ans d’activités en son sein et avant à l’UJRF:

« Ainsi nous vous proposons que le Congrès d’Aubervilliers manifeste par un texte fondateur cette ambition » « …nous vous proposons d’accélérer, de franchir des étapes, de marquer des ruptures »

    Il y a beaucoup de choses à citer, j’en retiendrais une seconde à propos de la matrice bolchevique, la troisième Internationale.

« Mais il a aussi engendrer des interrogations douloureuses au sein du mouvement communiste lui-même mais également avec le socialisme historique ».

    J’apprécie à ce sujet la contribution de Marcel Zaidner sur les pays « se réclamant du socialisme » et le besoin, dans le texte de base commune, de revoir la partie concernant cette période.

Pour conclure sur le texte de Patrice Bessac, un autre extrait dans ses conclusions:
« J’ai utilisé au début de ce rapport l’expression texte fondateur, j’ai eu tort, j’aurais du parler d’un texte et d’actes fondateurs ».

Je ne trouve pas dans les contributions sur le site du Parti beaucoup de références ou de débats sur le texte de Patrice Bessac, je le regrette. Ce texte d’ouverture doit aller jusqu’au bout et ne rien laisser en route.
    

Tout cela doit se faire sans tabous, aucunes réserves, aucune auto censure ou non-dit retenu, trop souvent pratiqués ces dernières trente années.

    Le congrès de Tours a été le premier acte fondateur et à juste raison a donné à la France, un parti révolutionnaire dégagé du réformisme et ouvrant des perspectives.

Mais revenir sur certains aspects de ce congrès n’est pas faire un congrès de Tours à l’envers. Ceux qui craignent cela, ont-ils lu à l’aune de 2012, les 21 + 1 conditions d’adhésion à la troisième internationale? Modestement, j’ai relu l’ouvrage paru en 1980 aux éditions sociales sur ce congrès, il est plein d’enseignement . La motion Frossard-Cachin ne reprend pas l’intégralité mais négocie l’adhésion sur la base de 9 conditions, le Parti qui sort du congrès de Tours considère qu’ « il reste le meilleur juge de la situation politique française » , le Parti prend le nom de Parti communiste, section française» de l’internationale communiste.

    Il n’y a pas eu depuis de nouveaux actes fondateurs mais des changements importants en particulier dans les années trente où le Parti réconcilie le drapeau tricolore avec le drapeau rouge, la Marseillaise avec l’Internationale.

    Le Parti s’affirme dans cette période un Parti national, et revient à une culture française partant des philosophes du 18ème siècle aux marxistes du 20ème, de Babeuf à Blanqui, de 1789, février 1848, la Commune de Paris. Le Communisme est une idée française déjà envisagée avant la Révolution de 89. Poussé par le Parti et par le rôle de Dimitrov à l’Internationale, le Parti change de nom au 8ème congrès de Villeurbanne de 22 au 25 janvier 1936, il abandonne le sigle SFIC et devient le Parti Communiste français. L’appellation n’est donc pas tabou.

    Notons également l’interview au Times en 1945 « Les progrès de la démocratie à travers le monde permettent d’envisager sur la marche au socialisme d’autres chemins que celui suivit par la Russie ».
    La guerre froide fera oublier celle-ci, mais la réflexion continue dans les années 1970 avec le manifeste de Champigny, la Conférence fédérale de la Haute Vienne préparant le 25ème congrès de 1985.
    Comme tous les Partis Communistes dans le monde, le PCF a souffert des tragédies de ce que nous appelions les pays socialismes (voir quelques articles récents de l’Humanité Dimanche, le cas Brejnev, le procès de Prague, la monumentale faute -le mot est trop faible- de l’intervention d’août 58 en Tchécoslovaquie).

    L’érosion de l’influence électorale et des effectifs du Parti a commencé, en réalité, bien avant la chute du mur de Berlin et la chute de l’Union Soviétique -ce fut un accélérateur-. Cela remonte en 1956 au rapport « attribué à Kroutchev » caché au Parti par la délégation française au 20ème congrès du PCUS.
    Dans la conscience collective, le mot communiste a été détourné de son sens par ces évènements, par nos adversaires, par les médias.

    Il y a nécessité de revenir sur ce qu’est le communisme français, de le valoriser sur ses luttes au cours du 20ème siècle, les luttes contre les guerres coloniales dès la guerre du Rif, sur son rôle dans le front populaire à la Libération sa participation au gouvernement et les réalisations de ses ministres. Les jeunes à l’école et dans la vie apprennent le communisme à travers le stalinisme (le totalitarisme) et par les médias, la Corée du Nord.

    Changer sans se renier (base commune), nouveau texte fondateur, pourquoi ne pas le concrétiser jusqu’à devenir le Parti du Communisme Français? Ce n’est pas qu’une question d’appellation mais une affirmation de fond sur nos erreurs, notre vérité et nos acquis nationaux sur le communisme.

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le 07 January 2013

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