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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Faire vivre le Front de gauche : une stratégie incontournable ! par Monique Faucheux

Nul doute que l'un des débats majeurs de notre prochain congrès portera sur l'avenir du Front de Gauche.

Beaucoup de débats ont déjà eu lieu à ce sujet dans nos assemblées générales préparatoires au congrès. Beaucoup de camarades ont fait part de leurs réflexions et positions au travers de contributions ou de textes alternatifs.

Deux éléments dans cette modeste contribution :

1) une réponse un peu polémique aux camarades qui s'opposent à la stratégie du Front de gauche

2) Comment poursuivre, amplifier le Front de gauche.

 

1) La lecture des contributions des camarades farouchement opposés au Front de gauche me laisse perplexe, voir abasourdie.

D'abord parce qu'elles contiennent des contrevérités (exemple : la stratégie du front de gauche a été imposée par le somment alors qu'il s'agit d'une décision de congrès) et que, parfois, le ton et les mots employés sont, pour le moins peu fraternels....On peut ne pas être d'accord, on peut débattre, et on ne s'en prive pas dans notre parti. C'est normal, voire même indispensable, mais cela ne nous donne pas le droit d'être irrespectueux.

Ensuite, parce que beaucoup de chemin a été parcouru depuis 4 ans (même s'il reste encore une longue route). Autant le scepticisme, les craintes de certains camarades pouvaient être compréhensibles au moment de la création du Front de Gauche (et il y en avaient beaucoup parmi nous à l'époque qui n'étaient pas enthousiastes) autant, aujourd'hui, ces craintes concernant notamment le risque d'effacement du PCF sont totalement infondées puisque le PCF, non seulement ne s'est pas effacé, mais il s'est renforcé. C'est le cas dans ma section. Certains des sympathisants Front de Gauche ont adhéré à notre Parti parce qu'ils nous ont vu militer, parce qu'ils nous ont côtoyés, ils ont vu « de près » comment fonctionnait notre parti et le rôle primordial qu'il jouait dans cette campagne. Ces adhésions ne se seraient jamais réalisées si nous avions mener une campagne en solo. Laissons-nous aller à un peu de poésie : peut-être que ces nouveaux adhérents, comme l'a dit Borhinger, ont vu « dans nos yeux une lumière que les autres n'ont pas ».

J'ai le sentiment que ces camarades opposés à la stratégie du Front de Gauche ne vivent pas sur la même planète que la mienne et de toutes celles et ceux qui, depuis quelques années font vivre le Front de gauche.

Qu'ont-ils vécu depuis plus d'un an ? Qu'ont-ils vécu pendant la période électorale de la Présidentielle ? N'ont-ils rien vu ? N'ont-ils pas vu ces dizaines des milliers de nos concitoyens qui manifestaient, qui se rendaient aux meetings ? N'ont-ils pas vu, ressenti cet enthousiasme, cet espoir, cette fierté retrouvée ? N'ont-ils pas rencontré ces syndicalistes, ces militants d'associations diverses, ces simples citoyens, souvent très jeunes, qui venaient nous rejoindre, qui nous disaient simplement : je veux militer avec vous !

Nous n'avons pas le droit de décevoir les espoirs que nous avons semés.

Alors, oui, comment poursuivre, comment amplifier le Front de Gauche ?

Il est loin le temps où nous avions des réponses bien pensées, bien préparées, des réponses toutes faites.

Le monde a changé. Nous sommes confrontés à une situation extrêmement grave, que ce soit du point du vue économique, social, écologique, sans oublier le danger grandissant des idéologies fascisantes... Pouvons-nous nous permettre, dans ces conditions de rester figés, isolés, recroquevillés sur nous-mêmes et sur nos certitudes ?

Il nous faut, au contraire, remuer nos méninges, être inventifs. Certes, ce n'est pas facile, pas toujours confortable et quelquefois risqué mais cela me paraît indispensable. Comme disait Jean Ferrat : « C'est un autre avenir qu'il faut qu'on réinvente ».

Le texte de la base commune proposée par le CN donne des pistes : coopératives, ateliers... Faisons confiance à cette capacité d'inventivité de tous nos camarades pour réfléchir, trouver de nouvelles pistes afin de « redonner le pouvoir aux citoyens ». Parce que c'est bien là que se trouve l'enjeu : ce sont les citoyens qui prendront le pouvoir, pas nous ! D'ailleurs, est-ce que le Front de Gauche nous appartient encore ? N'appartient-il pas plutôt à ces 4 millions de français qui ont voté pour lui ?

Nous ne sommes qu'un outil mis à disposition pour parvenir à l'objectif de redonner le pouvoir aux citoyens. Et cet objectif n'est pas encore atteint. Nous en sommes loin! Le passage obligé est de conquérir une majorité d'idée qui supplanterait l'idéologie dominante du libéralisme (qu'il soit de droite ou de gauche). N'allons pas jusqu'à dire que « tous les moyens sont bons pour parvenir à cet objectif ». Considérons plutôt que tous ceux qui luttent contre le libéralisme, la finance, l'austérité, le racisme, le recul des droits sociaux... ont leur place pour amplifier et donner de la force au Front de Gauche, et donc participer à cette conquête d'une majorité.

Seul le texte de base commune proposé par le conseil national me paraît suffisamment ouvert pour permettre d'aller dans le sens de cette construction. Sans aucune hésitation, je voterai donc pour ce texte qui, je n'en doute pas, sera fortement enrichi par les réflexions et expériences de tous qui se battent pour « rallumer les étoiles ».

 

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le 12 décembre 2012

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