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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Le communisme c’est maintenant par Michel Rousseau

Je crois que nous manquons d’un mode d’emploi de nos propositions qui les rende concrètes, qui les unisse comme les éléments d’une construction, qui les rattache aux expériences collectives des gens, à leur Histoire.

Nous avions un modèle. Nous l’avons abandonné depuis des dizaines d’années sans en construire un nouveau. Il privilégiait la prise du pouvoir politique. Il nous a empêchés d’apprécier à leur juste valeur des évolutions pour lesquelles nous avons pourtant été déterminant mais que nous n’avons, depuis lors, jamais théorisés. N’est-il pas temps de réévaluer notre appréciation ?

Dans nos derniers congres le communisme était présenté comme un processus : Quelque chose qui se construit dans le temps, pas à pas. Avons nous tirés toutes les conséquences de cette approche ? Si le communisme est un mouvement, est-il seulement à venir ? N’a t il pas, déjà, laissé des traces ? Ne sommes nous pas déjà engagés dans le processus communiste ?

Selon moi, oui et ce sont plus que des traces :

Sécurité Sociale, Retraite sociale, Services publics, Comités d’entreprise, Nationalisations …

Autant de structures dont l’objectif est la satisfaction de besoins sociaux.

Autant de structures qui, dans leur principe, échappent à la loi du marché.

Autant de structures issues de luttes et de rapports de force favorables au mouvement populaire.

Autant de structures qui pèsent leurs poids dans notre société tant par les besoins qu’elles satisfont que par le champ d’action qu’elles retirent aux marchés.

Notre parti qui se propose de changer la société ne doit pas les considérer seulement comme de «grandes avancées sociales » mais comme les bourgeons du processus communiste qui fraye sa voie suivant les circonstances de la vie réelle et les rapports de force qu’elles suscitent au sein de la société.

Nous devons leur donner leur vrai statut. Celui « d’avancées Communistes » !

Pourquoi n’avons nous pas éclairé la situation de cette manière, alors que nous ne cessions de défendre ces «grandes avancées sociales » et de les mettre en exergue ?

Sans doute pour des raisons théoriques et politiques fortes liées au statut privilégié que nous accordions à la prise du pouvoir d'état. Ces réticences sont-elles encore de mise ? Correspondent-elles à la vision aujourd’hui affirmée de processus communiste ? Selon moi : non.

Pourtant dès la fin des années 70 nous avions affirmé que nous aurions du mettre le communisme à l’ordre du jour dès 1968. Depuis cela figure dans nos textes sous la forme de 2 ou 3 formules incantatoires jamais précisées ni concrétisées. Les circonstances historiques et surtout leurs conséquences sur l'adhésion populaire décideront de la prise du pouvoir comme ce fut le cas à la « libération ». Mais ne pas défendre et expliquer ces « avancées communistes » pour ce qu'elles sont c'est nuire à cette adhésion. Cela est d'autant plus utile que la lutte de classe n''est pas une description des luttes populaires mais le constat d'une lutte entre exploités et exploiteurs et que le grand patronat et ses représentants dans l'état la pratiquent d'une manière constante et conséquente contre ces avancées.

Il s’agit, en éclairant sous cet angle l’ensemble de nos propositions d’en faire un vrai projet de société. Cohérent. Pédagogique. Compréhensible par les simples gens.

Il s’agit de repérer, de concrétiser ce que peuvent être des objectifs communistes : La proposition sécurité emploi formation par exemple sortirait renforcée par cet éclairage. Les réponses aux questions sur l'avenir de notre planète aussi.

Il s’agit de mener les batailles idéologiques et politiques pour la défense de ces avancées contre les reculs de société.

Il s’agit d’être identifiés comme les porteurs, les défenseurs de ces avancées (à venir et passées) parce que nous voulons une société qui réponde aux besoins humains.

Il s’agit de nous placer à l’offensive dans un processus qui s’inscrit dans la durée et auquel nous avons contribué et prétendons continuer à contribuer.

Il s'agit hiérarchiser nos propositions et de s'en servir dans notre pratique d'alliance politique avec d'autres forces.

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le 04 December 2012

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