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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Plaidoyer pour un renouvellement de nos slogans et formules revendicatives par Jean-Pierre Grenon

Ces formules que nous utilisons pour demander plus de justice, plus d’égalité ont le défaut de n’exister qu’à la remorque du monde de l’argent.

« partager les richesses » « mieux utiliser l’argent » « de l’argent, il y en a… »

Toutes formules qui portent à croire que tout vient de l’argent et donc que rien ne peut se faire sans lui.

On pourrait affirmer : « Dieu créa l’argent et la vie s’installa sur terre ! »

Or le fondement de la vie n’est pas l’argent mais le travail et uniquement le travail.

Rien dans toutes nos formules préférées ne fait référence à cette réalité.

Prenons la plus galvaudée de nos formules : « le partage des richesses ». Elle est d’emblée inadaptée aux attentes des travailleurs. Ils n’attendent pas « des richesses ». Ils veulent vivre mieux grâce à leur travail. Donc que leur travail soit mieux reconnu et leur donne plus de droits au bien être, à la santé, aux loisirs.

La formule ne signifie peut-être rien d’autre que ce qui vient d’être défini. Mais elle le dit mal et ne valorise pas directement le travail.

La vie sur terre, le commerce, ne sont qu’un échange de travail dans des formes très variées. L’éboueur, le chirurgien sont-ils producteurs de richesses ? Ils participent plus à la vie que le joaillier… La formule du partage des richesses ne permet pas la compréhension de cette réalité. Sauf à passer par une réflexion profonde qui n’est pas sollicitée lorsqu’on lance ce slogan dans un discours.

Il nous faut valoriser cette idée du travail créateur de vie et fondateur de toute société.

Ce n’est pas l’argent qui fait la vie mais l’échange du travail. Chacun vit (ou doit vivre) par l’échange de parts de travail avec d’autres parts de travail. Derrière la nourriture, le logement, la culture, la santé, … il y a des travailleurs à qui on doit en contrepartie des parts de travail.

L’argent devrait être un outil pour quantifier et évaluer le travail (quel qu’il soit : producteur de richesses ou pas) et permettre un échange de parts de travail (l’unité de monnaie pourrait être l’heure de travail !).

Sa fonction a été dévoyée par le capitalisme qui a installé un système qui permet de piller le monde du travail. Un système voyou qui permet de profiter du travail d’autrui sans fournir en contrepartie sa propre part de travail.

Dans le monde que nous voulons, il n’y a pas de place pour celui qui n’a pas une part de travail à proposer en échange du travail d’un autre citoyen. La lutte des classes devient l’installation d’une seule classe de citoyens : des travailleurs.

Bien sûr, la mutation ne peut se faire brutalement et il est sensé de gagner progressivement sur le système capitalisme, au profit des travailleurs : avancer dans la maîtrise de la spéculation, des méfaits boursiers et juguler les profits de l’actionnariat qui doit disparaître.

Mais encore faut-il cesser de jouer sur le terrain du capitalisme, celui de l’argent et garder toujours présent le fondement de notre revendication : la légitimité de la prise en compte du travail.

 

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le 23 November 2012

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