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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Pour un parti DES communistes par Damian Dell'Amico

(1) Il serait très bon d’avoir un forum sur internet où tous les militant(e)s de base puissions discuter entre nous, indépendamment de la fédération dans laquelle on est inscrit(e)s. Il est nécessaire que les expériences, les réflexions, les apports et les propositions de chacun(e) puissent circuler directement entre adhérent(e)s, au lieu de passer par les filtres successifs des différents échelons hiérarchiques. Cela nous enrichirait tous, et aussi notre parti. Il me semble anormal que les militant(e)s de base des différentes fédérations n’aient que la Fête de l’Humanité pour se (re)trouver et discuter. Que nous soyons dans des fédérations différentes ne devrait pas être un obstacle à la libre circulation des idées et des informations. Pourquoi un(e) adhérent(e) de base d’une fédération « X » ne pourrait-il(elle) pas s’adresser directement aux adhérent(e)s de base d’une fédération « Y » ? Pourquoi il n’y a que la direction qui a accès à toutes nos coordonnées, alors que nous, les militant(e)s de base, n’avons contact qu’avec les camarades de notre section ?

(2) Nous avons aussi énormément de militant(e)s dévoué(e)s qui, parce qu’ils sont à la retraite, disposent de beaucoup de temps pour militer sur internet : s’ils (elles) étaient formé(e)s, ils(elles) pourraient faire le même boulot formidable qu’ils(elles) ont déjà fait lorsqu’ils(elles) étaient dans la force de l’âge ! Le Mouvement des jeunes communistes (entre autres) est idéalement placé pour transmettre à nos militant(e)s à la retraite leurs connaissances sur l’utilisation d’internet : quoi de plus beau que ce passage (mutuel !) de torche : les uns transmettant leur savoir-faire numérique, les autres transmettant leurs expériences, leur flamme, et aussi leur mémoire (un trésor précieux qui disparaît tous les jours un petit peu plus) aux communistes de demain. Nous pourrions ainsi et sauver la mémoire vivante de notre parti et donner à nos nombreux anciens l’opportunité de militer dans l’internet.

Il est tout aussi important pour le parti et pour ses militant(e)s que nos camarades à la retraite puissent léguer leur mémoire de communistes aux générations futures (par exemple, sous la forme d’entretiens, qui pourraient aussi être filmés).

(3) Comme j’ai l’impression, très désagréable, que beaucoup des camarades attendent la prochaine réincarnation de Marx ou de Lénine, afin de connaître « la voie à suivre » ; il me semble que très peu de nos militant(e)s sont suffisamment formé(e)s à la bataille d’idées dans l’opinion publique. Cette formation est indispensable pour redonner de la vie au parti. Or, il me semble que le parti n’a pas du tout été à l’hauteur. Seule l’ « École du PCF » est venue combler un peu ce besoin (je ne suis pas sûr qu’elle existe sur tout le territoire national). Ce manque de formation expliquerait en partie pourquoi l’enthousiasme chez des nouveaux(nouvelles) adhérent(e)s retomberait au point de les faire déchanter et quitter le parti. C’est quand même très gênant qu’un parti qui prône l’émancipation humaine ne fasse pas les efforts qui s’imposent pour que ses militant(e)s deviennent des redoutables argumentateurs. Cette faiblesse persistante est, selon moi, l’une des raisons de nos successifs échecs électoraux.

(4) Or, c’est une erreur chronique de nous, les militant(e)s de base, d’attendre que le parti nous donne des moyens. Le parti, c’est nous : nous devrions réapprendre à ne plus attendre que la direction du parti nous donne des moyens, des consignes ou quoi que ce soit (en général, c’est toujours avec beaucoup de retard que la direction du parti donne quelque chose). Nous ne devrions pas être dépendent(e)s de la direction à ce point, cela nous sclérose. C’est cela aussi l’émancipation humaine. J’appelle les camarades à l’auto-organisation entre militant(e)s de base (indépendamment de la fédération ou section où l’on milite), pour compléter ou créer, là où c’est nécessaire, les initiatives, ressources et structures qui nous permettront de mieux nous former (par exemple, des simples camarades ont crée et animé des clubs de lecture(s) communistes, je profite pour saluer leur initiative, leur dévouement et leurs efforts). Pour que le formidable potentiel de nos milliers d’adhérent(e)s puisse se réaliser, il est inutile d’attendre que la direction du parti nous indique la direction. Nous devrions être parfaitement capables de nous prendre en charge nous-mêmes, c’est cela aussi le communisme. C’est pourquoi je désire que mon parti devienne le parti DES communistes.

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le 23 novembre 2012

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