Il faut travailler la dialectique complexe liant processus constituant et lutte de classe.
L’élargissement du Front de gauche ne sera pas source de malentendus s’il s’envisage en harmonie avec la « coopérative » suggérée dans la préparation du congrès du PCF. Il s’agirait d’innovations à expérimenter pour aider l’émergence d’un « Front du peuple » à vocation hégémonique, qui impliquerait le « prolétariat », élargi à tous les précaires produits par le capitalisme en crise.
Le PCF n’est pas une fin en soi, mais il se doit de devenir toujours plus « essentiellement » l’outil dont le peuple appréciera l’utilité au cours de sa résistance face aux oligarchies qui complotent, pour que cette résistance soit créative, donc offensive, donc porteuse du dépassement potentiel du système en crise.
Or les oligarchies profitent de la dérive antidémocratique des institutions, ce qui signifie que pour leur résister il faut que les peuples se réapproprient le « champ de la politique » en y faisant émerger leur compétence affirmée dans « la révolution citoyenne ».
C’est l’association des revendications sociales critiques vis-à-vis des critères de gestion désastreux imposés par les marchés financiers, ( donc sollicitant une vocation « autogestionnaire » du monde du travail), et de l’exigence politique de « souveraineté populaire » qui inversera le rapport de force actuel, faussé par l’artifice de la perversion des constitutions nationales favorables au « libéralisme sauvage ».
C’est pourquoi, dans l’idée de « coopérative », il y a place pour des propositions iconoclastes, comme par exemple d’expérimenter des assemblées hybrides composées à la fois de délégués élus des partis et de volontaires tirés au sort sur l’ensemble des citoyens membres du front de gauche, ensemble élargi aux « adhésions directes ».
Le but est clairement que « l’élargissement du front de gauche » fonctionne comme une « levée en masse » de volontaires nouveaux, souvent jusqu’alors exclus du champ politique, pour qu’enfin le peuple « coordonne » sa propre « mise en mouvement », « pour et par lui-même », avec l’aide des partis politiques , lesquels s’enrichiront eux-mêmes de l’expérience nouvelle , gagnant une « légitimité nouvelle », et donc, se renforçant dans cette « interaction » . Ainsi les « dominés » et les « exclus » passeront à une attitude « offensive » pour chasser les oligarques illégitimes, armés de propositions à la fois hautement qualifiées et populaires.
…Les résultats électoraux viendront alors pour les parties prenantes « de surcroit et par-dessus le marché », ce qui n’est pas sous-estimable, sans que l’on ait commis l’erreur d’inverser les priorités de ce qui restera un « processus dynamique complexe».
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