Les congrès du PCF

Les congrès du PCF
Accueil
 

36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

Restez informé-e

Chaque semaine, un point sur les initiatives et les débats en lien avec le congrès.

Recevoir la lettre du 36e Congrès

 
 
 

Pour une nouvelle politique industrielle au service des besoins nationaux et internationaux de notre population par Jacques Lacour

La production industrielle ne représente plus que 16 % du PIB, alors qu'en Allemagne elle est encore de 30 %. Toutes nos entreprises sont sous la domination technique des Etats-Unis,du Japon,de l'Allemagne. Les fonds de pensions américains sont présents partout, ainsi que les L.B.O. dans les moyennes et petites entreprises. Pour élaborer des propositions valables pour le redressement de cette industrie,il nous faut connaître l'état réel et détaillé de la situation.

1) Que fabrique-t-on encore dans notre pays ? 2) Avec quelles entreprises spécifiquement françaises? 3) Avec quelles entreprises étrangères implantées en France ? 4) Quels sont les secteurs faibles (textile, électronique, etc.). 6) Quels sont les secteurs disparus (machines-outils, biens d'équipements,etc.). 7) Quels sont les secteurs qu'il est possible de faire repartir avec un soutien bancaire et possédant encore des moyens humains pas totalement disparus? 8) Quelles sont les prospectives technologiques et scientifiques porteuses de nouvelles activités industrielles, exemple : nanotechnologies, dans lesquelles il faut dès maintenant s'inscrire.

Relancer l'industrie française suppose maîtriser l'argent et les mouvements bancaires,limiter la spéculation financière. Créer un fonds public national et des fonds publics régionaux. Il faut un énorme effort de formations scientifiques et techniques à tous les âges de la vie. Notamment réformer les programmes scolaires pour introduire des apprentissages techniques et scientifiques pédagogiquement adaptés. Techniciser l'enseignement secondaire général, y compris les sections littéraires. Améliorer considérablement et rendre plus attrayant l'enseignement scientifique du collège général ou technique jusqu'au niveau universitaire. Pour les adultes, appliquer notre projet pour l'emploi et la formation, en relation si possible avec le projet de sécurité professionnelle de la CGT. Dans les médias audiovisuels, les sciences et techniques doivent avoir une place beaucoup plus grande pour attirer les jeunes et les adultes vers les professions de ces secteurs. On ne peut plus laisser l'initiative privée, le patronat bancaire totalement maître du patrimoine industriel. Des droits nouveaux doivent être attribués aux salariés dans l'élaboration de la stratégie et la gestion des entreprises. Rappel de la loi Hue et de l'ensemble de nos propositions à cet égard. Introduction par le débat, l'action et par la loi de nouveaux critères de gestion (voir ouvrages de Paul Boccara, 1978,1982). Réintroduire dans la gestion des entreprises un plan comptable clair, transparent ne permettant pas le camouflage des profits réellement réalisés par celles-ci. Remettre en fonction l'élaboration d'un plan quinquennal ou décennal si nécessaire, suivant les spécificités des différents secteurs industriels, notamment pour ceux à créer ou à recréer.

Il faudra encourager la création d'entreprises. Peut-être sera-t-on obligés de créer des entreprises d'Etat ? Aider et soutenir la création des sociétés coopératives ouvrières de production. Envisager sérieusement la nationalisation des entreprises dont le patronat se montrera récalcitrant. Pour remettre en route des secteurs abandonnés par les patrons, il faudra certainement acheter des licences de fabrications, rechercher des coopérations, pour la moto, la photo numérique, les machines à commandes numériques, les équipements industriels. Il faudra, comme les, Japonais, copier, utiliser l'espionnage industriel. Pour réaliser cette renaissance, un mouvement de masse sera nécessaire au cours duquel les propositions citées ci-dessus peuvent devenir les aspirations, les revendications exigeantes de la classe ouvrière, de l'ensemble des salariés. Ce renouveau ne doit pas retomber dans un productivisme échevelé. L'humanité est confrontée à des problèmes nouveaux comme l'épuisement des ressources fossiles (eau, pétrole, minerais divers), à la pollution atmosphérique due vraisemblablement à plus de deux siècles d'intense activité industrielle sans aucune considération sur les conséquences possibles sur l'environnement provoquant le réchauffement climatique. En conséquence, l'industrie devra fonctionner avec le principe du minimum de matière pour le maximum d'effets. Ce qui proscrit la production d'objets à jeter après usage. Dans tout produit construit, les parties constitutives doivent être réparables afin de prolonger la vie dudit produit. Limiter le florilège de modèles destinés à un même usage (auto, électroménager, mobiles). A-t-on réellement besoin de cent sortes de papiers et de mille sortes de plastiques ? Toutes les matières et alliages créés doivent être récupérables et recyclables. Proscrire les matières sources de déchets ultimes non réutilisables. Prévoir dès la conception d'un produit sa déconstruction, sa récupération, le recyclage de tous ses éléments. Organiser une véritable industrie de la récupération et du recyclage.

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.

 

le 14 November 2012

    A voir aussi