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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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A propos de la rédaction de la base commune pour le 36e congrès du PCF par Louis Broch

Notre conseil national vient de proposer un « Humanifeste du PCF à l’aube du siècle qui vient ». Un appel destiné au peuple français, aux peuples d’Europe et du monde ; de l’audace, pourquoi pas !

Mais alors, me semble-t-il, au moins pour notre pays, l’appel mériterait plus de fondement théorique afin que le positionnement, l’argumentaire et les initiatives d’action des communistes soient plus précis et le changement de société clairement défini.

Au moment où la crise du capitalisme et ses conséquences économiques, politiques et sociales sont exacerbées et alors que depuis plusieurs décennies les dirigeants sociaux-démocrates ont abandonné l’idéal du socialisme et la notion de la lutte des classes, quel est notre projet de société ? Est-ce-que notre manifeste adressé aux peuples ne devrait-il pas porter loin sur le vivre ensemble – sans pour autant dresser un catalogue -, mais partant des besoins et intérêts particuliers des différentes catégories et classes sociales, faire converger leurs revendications en autant de fronts de luttes et de structurations politiques et idéologiques en rupture avec les institutions existantes ?

En effet, si 98% des classes et catégories sociales qui composent le peuple sont victimes des oligarchies financières, le texte de la base commune sous prétexte que « …les partis dominants les opposent entre elles et opèrent des choix et des alliances… », ne peut s’en tirer par « ..ce n’est pas notre conception…nous voulons parler à toutes et à tous en faisant émerger le bien commun. » La classe ouvrière fragmentée, les employés, les techniciens, ingénieurs et cadres précarisés sous les pressions quotidiennes de la rentabilité financière et du contrat de travail, l’entreprise artisanale, les PME-PMI, la petite paysannerie et ses exploitations familiales, les catégories sociales marginalisées dans le non-travail….ne peuvent pas, à mon avis, n’entendre qu’un discours sur l’intérêt général. Il y a besoin de propositions concrètes pour les situer, avec sécurité et dignité, dans un rassemblement populaire majoritaire, politique et idéologique, pour enclencher le dépassement du système existant et décadent. Par exemple, concernant la grave question dans nos quartiers de populations paupérisées et assistées, comment, à l’initiative des communistes et de leurs élus, ouvrir des ateliers, structures et chantiers publics pour embaucher et former les jeunes sans perspective d’avenir et des adultes sans travail avant qu’une droite radicalisée, non plus avec des chemises noires ou brunes d’une autre sinistre époque mais avec des chemises bleu – marine, ne les enrôlent dans un fanatisme factieux.

En France déclare la base commune « ..le clivage droite-gauche continue de structurer l’électorat… ». Hélas, à la manière anglo-saxonne, c’est-à-dire

deux forces, majoritaires dans des structures institutionnelles créées sur mesure, installées aux commandes à tour de rôle sans grandes différences fondamentales sur la société et son évolution. Après la Grèce, l’Espagne, l’Italie et bien d’autres, nous faisons nous-mêmes une nouvelle expérience mais cette fois grosse de dangers extrêmes et de régressions démocratiques et sociales.

N’est-ce-pas au PCF de lancer une visée nouvelle comme « Pour une révolution citoyenne, un socialisme autogestionnaire à la française » ?

A la timide proposition d’une « coopérative » à l’échelon national, est-il utopique de proposer en tous lieux des « conseils citoyens » se mêlant progressivement des revendications, de la gestion et de l’administration de tous leurs lieux de vie et de travail ainsi que des affaires nationales et européennes et bases premières d’une démocratie nouvelle? Est-il utopique que des communistes aident à la création de structures de coopérations interprofessionnelles (secteurs publics –PME-PMI-coopératives ouvrières et agricoles) ?

Concernant l’Europe, les partis communistes et les forces progressistes, aux rencontres forums décrites dans la base commune, ne devraient-ils pas proposer aussi un manifeste pour une « Europe démocratique des nations » rompant avec celle du capital, transformant l’euro en monnaie commune, plaçant la BCE sous contrôle politique, une Europe engageant coopération et solidarité internationaliste dans le monde ? Pourquoi, en ces mêmes lieux, le PCF ne proposerait-il pas la création d’une internationale des forces progressistes et révolutionnaires du monde, ouverte à l’échange d’expériences et coordonnant une solidarité internationale des peuples ?

Enfin, n’est-il pas envisageable que les mêmes partis communistes et forces progressistes d’Europe puissent créer une radio - télévision et agence d’informations sur notre continent pour contrebattre l’hégémonie idéologique et culturelle des tenants du capital ?

Nota-bene : Dans nos écrits et notre presse bannir les mots : classe politique, gouvernance, plan social……De même ne peut-on pas sortir du « volapuk » (comme le réclamait le général De Gaule) dans notre base commune adressée à des pékins comme moi avec des termes comme « open source hardware », « hackers », « makers » et autres « Fab lab » ?

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le 14 November 2012

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