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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Avec le PCF, gagner maintenant et préparer les conquêtes de demain ! par Robin Salecroix

  1. Une période charnière, entre crise profonde et devoir de conquête

 

Voici désormais près de six ans que j’ai fait de ma révolte face aux injustices, de ma conviction que le système capitaliste n’amenait qu’à la dégradation globale de nos conditions de vies un engagement militant et politique. Après avoir milité auprès de la CGT, de l’UEC, de la JC et du Parti Communiste Français, et alors qu’aujourd’hui j’exerce des responsabilités dans diverses instances de notre organisation je souhaitais par ma contribution apporter quelques éléments à verser aux débats.

Après cette séquence électorale riche où nous avons marquer des points aussi bien sur le fond de la bataille idéologique que des résultats électoraux et où de nombreux jeunes et moins jeunes ont pu rejoindre nos rangs il semble évident désormais qu’un grand travail collectif nous attend pour faire de notre parti une organisation toujours plus utile aux français, ancrée dans le présent et tournée vers l’avenir.

Alors que l’austérité généralisée, la compression des dépenses publiques, la précarisation croissante que connaissent nos concitoyens, et donc la régression sociale sont présentées comme des horizons indépassables il nous faut effectivement avec ce congrès taper un grand coup, donner le signal aux français qu’à leur disposition existe un outil, un mouvement, le parti communiste à même de renverser la table et de redonner au mot « progrès » tout son sens. La colère, la peur et la résignation sont présentes chez beaucoup de nos concitoyens, nous devons travailler à être le catalyseur de ces sentiments pour faire surgir avec force les attentes populaires sur le devant de la scène.

Car il s’agit bien de cela, à mon sens qui doit être au cœur de nos préoccupations : être utile à tous. Pour cela nous devons développer et mettre en cohérence notre projet de société, avec des propositions fortes tout en l’articulant avec un modèle d’organisation renouvelé permettant à nouveau à notre parti et plus largement au rassemblement qu’est le front de gauche de s’ancrer toujours plus dans la société, avec et pour les citoyens. Il nous faudra donner à voir dans la prochaine période la force de nos propositions, la crédibilité de nos idées et la folie de ce système capitaliste toujours plus ravageur pour les hommes et leur environnement.

 

2. Unir nos réflexions pour un projet communiste porteur d’espoir

« Unité » pourrait être un mot d’ordre adéquat à cette volonté qui nous anime. A ceux qui voudraient tout segmenter entre diverses catégories qu’elles soient ethniques, culturelles ou autres nous devons répondre « unité », à ceux qui voudraient déconnecter les questions de démocratie, de l’économie, du social et autres, là encore nous devons répondre « unité » L’enjeu est bien en effet grâce à ce congrès d’unir nos réflexions pour développer et enrichir notre critique globale de ce système et d’en dégager un projet toujours plus pertinent pour bâtir une société débarrassée de l’exploitation et, d’autre part de favoriser l’unité dans nos luttes pour faire basculer le rapport de force en la faveur de l’intérêt général.

 

C’est bien dans le monde du travail (entreprises et service public) et dans la sphère connexe de ses exclus (chômeurs, précaires, intérimaires) où les salariés et les privés de travail ne cessent d’être la variable d’ajustement qu’il faudra diriger nos énergies. Il nous faudra tisser à nouveau des liens, reconstruire et donner à voir les passerelles qui existent entre l’ensemble des problématiques politiques, économiques et sociales que nous voulons traiter. Face à l’offensive idéologique des banquiers, patrons et des grands oligarques qui nous répètent à l’envie leur schéma de société entre choc de compétitivité et baisse du fameux coût du travail nous devons donner de la force et de la lisibilité à l’alternative de progrès dont nous nous faisons les relais au quotidien. Le communisme en cela est notre force, malgré la propagande nauséabonde dont nous faisons les frais, nous sommes les seuls à porter un véritable projet alternatif, global et cohérent, soyons en fier.

Désintoxiquer l’économie de l’emprise des marchés financiers, reprendre par le pouvoir citoyen le contrôle des grands moyens de production et d’information, redonner aux citoyens le pouvoir dans la sphère économique, politique et sociale, critiquer et mettre à bat cette Europe fédérale et non démocratique qui nie la souveraineté des peuples et des parlements nationaux, sécuriser les parcours professionnels et de formation de chacun par le statut social sont autant de réponses à travailler et populariser face à une crise globale du capitalisme. En dégageant des grands axes de lutte tels que ceux-ci nous donneront à voir la pertinence du projet communiste.

 

3. Un parti communiste organisé au plus proche des citoyens

Après avoir abordé la question du contenu à travailler et à élaborer, voici quelques réflexions rapides sur notre rassemblement qu’est le front de gauche et sur l’avenir du PCF. Il nous faut à mon sens passer un nouveau cap, dépassant la simple addition des organisations et des partis pour enclencher une nouvelle dynamique de rassemblement vis-à-vis des salariés, des syndicalistes et des penseurs de notre temps. La question de la coopérative à ce niveau peut s’avérer être un piège, ajoutant une fois encore une « couche » à notre organisation à côté de celles existant déjà. Au lieu de former des structures ad hoc, il semble plus pertinent de rassembler les citoyens et sympathisants non encartés sur un projet et des combats. Les français nous rejoindront sur des actes, des batailles, les fronts de luttes peuvent alors si ils sont démultipliés, pris en main par les salariés, les chômeurs ou les précaires eux-mêmes devenir des outils puissants de la mobilisation citoyenne. C’est également à nous de faire tomber les murs et d’agglomérer toutes les énergies entre militants, sympathisants encartés ou non, syndicalistes, élus et citoyens. Ce ne sera que grâce à un projet alternatif crédible, des luttes populaires et une présence sur les lieux de vie et de travail de nos concitoyens que nous redonnerons toute sa force à l’engagement collectif par la démonstration de sa pertinence au quotidien.

Notre parti lui-même peut être l’instrument de ce dépassement de l’action politique à des citoyens que nous avons perdus ces dernières années. Accentuons pour cela notre structuration au plus proche des lieux de vie et de travail des français. Oui la cellule d’entreprise, oui la cellule de quartier sont des outils à même de permettre la bataille au plus près des attentes des citoyens pour peu que nous fassions un réel effort de co élaboration et de partage des responsabilités ! Le PCF est un outil, réaffirmons le, pertinent et efficace, il est la forme d’organisation la plus aboutie pour défendre les intérêts des masses exploitées.

 

4. Un parti communiste et un front de gauche qui s’adresse à tous

Par ailleurs le front de gauche par la possibilité d’ouverture et de rassemblement qu’il offre est un outil pertinent et efficace, cependant n’occultons pas le fait que certains de nos partenaires ont des idées, une culture militante et politique parfois différente de ce qui peut être la nôtre et une stratégie que, sur certaines questions, je remets en cause. Les problématiques d’industrie et plus généralement de développement économique sont révélatrices de divisions qui peuvent encore exister. Nous devons débattre de ces thématiques, en dégager des principes et une ligne claire au risque d’être illisible.

Par ailleurs sur l’aspect plus stratégique, inutile pour nous de parier sur les échecs de la gauche au gouvernement en espérant en récolter quelques résultats électoraux que ce soit, au contraire gardons toujours en tête l’esprit d’ouverture et de conquête qui a été à l’origine de la création du front de gauche pour s’adresser à l’ensemble de la gauche et des citoyens, socialistes compris et faire gagner les exigences de changement au service de tous ! Nous ne devons en aucun cas nous placer comme un recours mais comme une force motrice au service des victoires immédiates que nous pouvons arracher et comme une lame de fond emmenant toute la gauche vers une critique résolue du capitalisme.

Ce congrès, pour conclure, doit être l’occasion de mettre en cohérence plus que jamais notre pensée et nos actes, tout en ouvrant une nouvelle phase de renforcement et d’ouverture de notre parti sur la société pour gagner dès aujourd’hui et préparer nos conquêtes de demain !

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le 13 novembre 2012

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