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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Résoudre les conflits avec de nouveaux statuts par Bruno Fornaciari

Notre 36e congrès va réactualiser et mettre à jour nos règles de fonctionnement. Notre expérience malheureuse dans les Deux-Sèvres, m'incite à poursuivre le débat nécessaire à une bonne refonte de nos statuts pour permettre tout à la fois la meilleure participation des communistes à la définition et à la mise en œuvre de la politique du Parti, comme à la liberté et la responsabilité individuelle et collective de tous ses membres.

A l'appui des questions qui vont suivre je veux informer les camarades du parti qu'a été prononcé et mis en œuvre une exclusion du Parti qui me concerne personnellement et contre laquelle il ne m'a pas été possible de m'y opposer efficacement. Malgré l'information transmise à la direction du Parti et la sollicitation de la commission nationale des conflits qui nous a renvoyé dos à dos, rien ne semble avoir été entrepris pour que le problème soit résolu. Ce quitus ainsi donné à une direction fédérale, fautive selon nous, heurte de plein fouet les militants de bonne volonté. A la frustration bien compréhensive s 'ajoute l’humiliation ressentie par l’absence de réponse et l’inertie de la direction nationale, informée de ces dérives depuis plusieurs mois déjà.

Ces questions pourtant essentielles à la vie du parti, sont ignorées dans la pratique et du coup sème le doute sur la volonté actuelle de nos dirigeants nationaux d’agir réellement pour faire cesser des pratiques autoritaires et anti-démocratiques et faire progresser la démocratie, la liberté d'opinion indispensable à la confrontation des idées et des expériences. .

Nous devons nous donner les moyens de contrecarrer les dérives de pouvoirs personnels et antidémocratiques lorsqu'ils sont avérés, d'une "direction" fédérale par ailleurs discréditée mais encore malfaisante. (un quarteron isolé et retranché prétend indûment représenter les communistes, et décide pour eux) Nous apprenons récemment que la plus grosse section (NIORT)qui représente la moitié des adhérents de la FD (130) vient de se disloquer.

2) Nous pensons qu'il devrait y avoir aussi obligation pour la commission des conflits et la direction nationale d'apporter réponse aux plaignants dans un délai le plus court possible, après les investigations nécessaires, et qu'un recours soit possible.

C'est pourquoi je souscrits pleinement à la partie de l'intervention de Francine Valeyre concernant la commission nationale des conflits

"Constat : Un simple pouvoir consultatif, oblige cette commission à ménager la chèvre et le chou pour ne pas avoir l’air partisan. Elle ne peut pas trancher. Son avis ne sert à rien en cas de conflit : chacune des parties campe généralement sur ses positions. (ce qui est notre cas)

Proposition : La commission des conflits peut avoir un rôle de médiateur, pour aider à la résolution des conflits, un rôle de conseiller, mais aussi disposer de moyens de contrôle et d’appui de la direction nationale pour que son avis soit effectivement respecté.

Le respect des communistes, de leur souveraineté, de la démocratie dans le parti, exige la possibilité de prendre des mesures pour obliger au respect de ces droits. La commission des conflits, lorsqu’elle conclue qu’ils en sont dépossédés, à des fins d’instrumentalisation du débat, soit dans la forme, soit sur le fond, doit avoir le pouvoir de rendre la parole aux adhérents en organisant elle-même des AG, avec ou sans l’accord des responsables en place, pour que puisse être reposée démocratiquement aux communistes du territoire concerné, et en toute clarté la question des changements nécessaires à la résolution réelle du conflit. (Changement ou non de fonctionnement, de responsable,…)"

Je veux pointer ici 2 questions importantes qui concernent la souveraineté des communistes dont dépendent aussi leur engagement militant, et la démocratie à l’intérieur du parti.

1) Les statuts doivent apporter aux communistes, lorsqu'ils se considèrent victimes de décisions arbitraires et antidémocratiques, d’un recours auprès de la commission des conflits qui doit obligatoirement l’examiner. La direction nationale doit en être saisie et prendre ses responsabilités.

2) Les questions d’organisation et reflètent la nature de notre Parti. Les statuts actuels recommandent de s’organiser dans des sections et si possible dans des cellules. Il fut un temps que j’ai connu où l’on dé nombrait 27 000 cellules et 3000 sections. Dans les entreprises et les quartiers populaires les communistes étaient à l’initiative. Mais la cure de la « mutation » des années 90 a eu raison des bonnes volontés militantes.

Il nous faut revenir à des structures et formes d’organisation qui procèdent de la relation dialectique entre l’organisation de base et ses militants et les organismes à responsabilités élargies comme les sections ou les FD. Les organismes du parti doivent se structurer, répartir les responsabilités et favoriser le fonctionnement collectif. Ce qui n'est pas toujours le cas. Il ne devrait pas être possible que des décisions qui engagent les communistes soient prisent de façon minoritaire, à contrario.

La démocratie, mode d’existence du PCF doit être réaffirmée et précisée.

Les communistes et ceux qui désirent le rejoindre pour être utiles aux combats libérateurs, exigent, qu’à partir des savoirs et des expériences accumulées soient respectées leur liberté et responsabilité individuelles. La maîtrise, qui se généralise, des outils et techniques de communication, via l’internet et les réseaux sociaux rendent disponibles les informations les plus variées sur notre monde. Les camarades veulent pouvoir dire leur mot, donner leur avis, ils veulent aussi être entendu, jusqu’à ce que cela se traduise dans les décisions du Parti. C’est bien la démocratie qui peut le permettre. Clé de voûte de notre fonctionnement, elle devient le moteur de la participation efficiente des adhérents qui peuvent déployer leur créativité tout n acceptant les contradictions qui s’expriment dans les débats fraternels exempts de positions « définitives » claniques. Car les règles décisionnelles sont majoritaires et démocratiques.

A l’inverse, l’absence ou l’insuffisance de démocratie est ressentie comme un manque de confiance de la direction envers la « base », une infantilisation des adhérents qui se butent et de démotivent. D’ailleurs, cela aboutit le plus souvent à des retraits de l'activité militante de ces camarades. (nous avons perdu la moitié de nos adhérents pour ces raisons).souvent les plus actifs, qui sont dégoûtés et qui le manifestent en s’éloignant de notre parti et en refusant de militer et de payer les cotisations par exemple. L’affaiblissement qui en résulte est bien entendu, préjudiciable à l’activité, à la réflexion, au renforcement et à l’image même du Parti

C'est pourquoi des règles précises doivent être élaborées pour que la démocratie soit respectée ainsi que les règles majoritaires.

Par FORNACIARI BRUNO

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le 07 November 2012

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