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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Combattre l’austérité, en finir avec le capitalisme – Texte alternatif par Jérôme Metellus

Un texte alternatif, Combattre l’austérité, en finir avec le capitalisme, a été publié. Ce texte est le prolongement du texte nº 2 du 34e congrès, en 2008 (Renforcer le PCF, renouer avec le marxisme).

Merci aux camarades qui veulent que ce texte soit soumis au débat de bien vouloir le signer.

Voici le début du texte et, à la fin, un lien vers le texte intégral :

« Le 36e congrès du PCF se réunit dans le contexte d’une crise du capitalisme d’une gravité inédite depuis les années 30, si ce n’est depuis la naissance du capitalisme lui-même. Partout dans le monde, ce système impose la régression sociale. La crise économique touche tous les continents, sans exception. Partout la production ralentit. En Europe, plusieurs pays sont déjà en récession. Les finances publiques sont massivement déficitaires. Les gouvernements, sous prétexte de réduire les déficits, imposent l’austérité aux peuples, tout en versant des sommes colossales aux banques. En France comme ailleurs, la classe capitaliste est devenue complètement parasitaire. Qu’offre-t-elle à la société ? C’est une classe qui détruit et qui, en détruisant, s’enrichit. Elle ne dirige pas la société ; elle lui livre bataille.

Sarkozy a été chassé de l’Élysée. Mais nous savions qu’il n’était que le représentant le plus en vue d’une classe et d’un système. Changer de gouvernement sans toucher aux fondements de ce système ne permettra pas d’en finir avec la régression sociale. Toutes les conquêtes sociales du passé sont menacées. Mais avant d’évoquer plus en détail la situation économique, sociale et politique française, nous devons en examiner le contexte international – et notamment européen. La position de la France et les perspectives qui en découlent n’apparaissent dans toute leur gravité qu’à partir d’un examen de la situation internationale.

La crise mondiale

La division internationale du travail a relié tous les continents et toutes les économies « nationales » en une seule économie mondiale, au point qu’aucun pays, aussi puissant soit-il, ne peut se soustraire aux pressions du marché mondial. La crise économique affecte tous les pays du monde, sans exception. Les pays européens connaissent des taux de croissance très faibles, nuls ou négatifs. Aux États-Unis, malgré une légère reprise, la Réserve Fédérale n’exclut pas une nouvelle récession à court terme. Le taux d’utilisation de la capacité productive industrielle des États-Unis est tombé à 77,4 %, ce qui souligne la saturation des marchés. Le taux de chômage officiel y est de 9 %, le plus élevé depuis 1982.

La crise de l’économie mondiale a des répercussions majeures sur les économies de la Chine et des pays dits « émergents » tels que l’Inde et le Brésil. La contraction des économies américaine et européenne réduit leur capacité d’absorption des marchandises produites par les grandes économies asiatiques et latino-américaines. Loin d’être en mesure de « tirer la croissance mondiale », comme l’espéraient tant d’analystes, celles-ci sont entraînées dans le sillage de la crise en Europe et aux États-Unis.

Quel contraste entre cette réalité et les perspectives glorieuses formulées par les propagandistes du capitalisme des années 90 ! À l’époque, l’effondrement de l’URSS leur fournissait l’occasion d’une puissante offensive idéologique contre le socialisme et le marxisme. Dans les médias, comme dans les milieux politiques et académiques, les apologistes du capitalisme triomphaient. Le « communisme » avait échoué, alors qu’en réalité ce qui avait fait faillite en URSS n’était qu’une monstrueuse caricature de communisme. La restauration du capitalisme sur l’ensemble du territoire de l’ex-URSS, en Europe centrale et – avec un train de retard – en Chine, constituait selon eux la preuve concrète et irréfutable de la supériorité du système capitaliste, qui devait être considéré comme la forme d’organisation sociale définitive de l’espèce humaine. Avec la fin de la guerre froide, nous disait-on, les sommes colossales dépensées jusqu’alors dans l’armement pourraient être consacrées à la création d’emplois, à la santé publique, à l’éducation, au logement et aux services publics. Grâce à ces « dividendes de la paix », la pauvreté et les inégalités sociales allaient s’estomper. En même temps, sous l’aile protectrice des puissances impérialistes, et notamment de la superpuissance américaine, la « démocratie » allait enfin s’étendre dans le monde entier.

Aveuglés par la « mondialisation », les économistes bourgeois croyaient que le capitalisme avait trouvé le moyen de surmonter ses contradictions fondamentales. Les crises de surproduction – dont Marx avait démontré qu’elles étaient inhérentes au capitalisme – appartenaient au passé. Cette pression idéologique a eu des conséquences importantes au sein du mouvement ouvrier international. En Europe, les dirigeants des partis sociaux-démocrates emboîtèrent le pas des représentants directs de la classe capitaliste. Ils proclamaient haut et fort leur ralliement à « l’économie de marché » – et donc aux impératifs de celle-ci –, au point que leurs politiques ne se distinguaient plus guère de celles des partis de droite. Les gouvernements de Papandreou, en Grèce, et de Zapatero, en Espagne, en étaient des exemples. Les partis communistes furent également affectés. Le Parti de la Refondation Communiste, en Italie, a participé au gouvernement de Romano Prodi, qui a mené une politique d’austérité sévère. Le Parti Communiste britannique a annoncé sa propre dissolution. En France, les dirigeants du PCF soutenaient la politique de privatisations menées sous le gouvernement Jospin de 1997-2002.

Aujourd’hui, le triomphalisme des capitalistes a cédé la place à un pessimisme noir. Partout, leur système refoule la société en arrière, détruit les conquêtes sociales du passé, condamne une masse sans cesse grandissante d’êtres humains au chômage et à la pauvreté. Nous assistons à une résurgence de la lutte des classes dans de nombreux pays européens, aux États-Unis, au Canada, en Amérique latine, dans le monde arabe et ailleurs. Les magnifiques soulèvements révolutionnaires qui ont renversé Ben Ali et Moubarak, début 2011, ont rencontré un écho jusqu’aux États-Unis, où des jeunes et des travailleurs se sont mobilisés à une échelle massive contre les coupes budgétaires.

Le courant de l’histoire se retourne enfin en faveur de ceux qui luttent contre le système capitaliste. Les défenseurs de l’ordre établi sentent le sol se dérober sous leurs pieds. De grandes perspectives, de grands défis et de grandes responsabilités s’ouvrent aux communistes de France et du monde entier. À nous de mettre nos idées, notre programme et notre action en phase avec les enjeux révolutionnaires de notre époque.

Texte intégral : http://www.renforcerlepcf.com/Combattre-l-austerite-en-finir.html

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le 29 octobre 2012

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