Les congrès du PCF

La volonté exprimée par Pierre Laurent d’œuvrer au renouvellement et au rajeunissement au sein des directions, amènent tout naturellement à ne pas reconduire dans ces instances des camarades qui ont un âge certain – ou un certain âge – et qui ont siégé au CN depuis pas mal d’années. C’est une bonne orientation. C’est un pari sur l’avenir. Il faut le gagner

Ces hommes et femmes communistes, ces militant-te, auront plus de temps libre et l’occuperont selon leur goût, leur passion etc …

Nous avons réussi à désacraliser la fonction. C’est un progrès. Et justement parce que nous l’avons fait, il est plus facile de passer à autre chose tout en étant considéré par notre collectif communiste comme des hommes et des femmes qui ont apporté, et qui le peuvent encore.

En revanche, j’ai le sentiment que l’on n’est jamais complètement en retrait de la vie politique quand on s’est engagé comme ils et elles l’ont été affrontant des périodes difficiles, participant aux combats ; leur apport a bien souvent été très utile à notre réflexion commune.

J’ai envie de dire qu’un-e communiste ne se sent pas – du moins dans l’esprit - en retraite au sens ou sa culture, son expérience, sa propre histoire, ses connaissances sont encore en éveil face à l’actualité, au monde qui change, en curiosité sur l’évolution de leur parti, dans lequel ils et elles se sont immergés pendant des décennies.

Des camarades – je ne veux pas les citer de crainte d’en oublier – travaillent, écrivent, se rendent disponibles pour transmettre, écouter, apprendre et comprendre ce monde qui change à la vitesse grand V. leur apport, souvent retenu, est très précieux. Notre parti a une histoire, une mémoire et sans elles et eux, nous ne serions pas aujourd’hui comme l’écrit si bien Pierre Darheville, debout, humble et fiers.

J’espère que l’on saura les solliciter, bien sur à leur rythme, dans le respect de leur nouveau choix de vie, pour qu’ils et elles contribuent par exemple à mettre dans la vie politique de notre parti leur expérience au service de l’éducation populaire, « seule capable d’élever notre niveau de compréhension de ce qui est à l’œuvre dans la société » ou de les solliciter pour animer ou faire partie d’un réseau sur une thématique qu’ils et elles connaissent le mieux.

J’insiste sur un point, il ne s’agit pas pour moi d’une reconnaissance, ni d’un respect entendu. Laissons ces principes ringards à d’autres.

De jeunes talents émergent dans notre parti. Ils s’expriment sans chichi, sans langue de bois.

Ils ont pleins d’idées et surtout j’observe qu’ils ont envie de faire de la politique autrement, notamment avec les outils informatiques dont ils usent et abusent. Tant mieux ils sont de leur temps, je souhaite juste qu’ils soient un peu plus effrontés !

ce sera sans moi : j’ai plus l’âge !