Les congrès du PCF

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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Pourquoi je signe le texte alternatif « Combattre l’austérité, en finir avec le capitalisme » par Sylvain Roch

le 17 octobre 2012

     
     

    Pourquoi je signe le texte alternatif « Combattre l’austérité, en finir avec le capitalisme », à l’occasion du congrès du PCF, et souhaite que d’autres camarades en fassent autant.

    Je suis militant au PCF depuis maintenant 7 ans. J’y ai adhéré à l’âge de 28 ans, je me suis engagé tant au niveau syndical que politique, car j’ai constaté au gré de mes différents emplois que les problèmes sociaux sont avant tout liés au capitalisme.

    C’est donc naturellement que j’ai rejoint la CGT et le PCF qui représentent les deux organisations les plus solides, combatives et anticapitalistes que ma classe (celle des salariés) a su se forger.

    Continuant mon « apprentissage » de la lutte de classe, j’ai vérifié par l’expérience personnelle et collective de la justesse de la théorie du « matérialisme dialectique », qui nous donne non seulement une explication claire des phénomènes (économiques, politiques, etc.), mais aussi des perspectives sur l’évolution du système capitaliste.

    Fort de cet apport théorique, j’ai constaté, à regret, que mon parti s’en était éloigné. Bien sûr les longues années d’offensives idéologiques soutenues par la restauration du capitalisme en URSS et ailleurs ont contraint le parti à revoir son approche. Mais cela ne pouvait justifier l’éloignement du marxisme et une attitude d’adaptation au système capitaliste. Rappelons-nous par exemple le gouvernement Jospin, où un ministre communiste a mené des privatisations, notamment celle d’Air France).

    En 2008, le texte alternatif du 34e congrès, « Renforcer le PCF, renouer avec le marxisme », fut une éclaircie dans un ciel qui s’obscurcissait, j’en fus donc signataire et l’ai défendu.

    Quatre ans après, qu’en est-il ?

    Notre parti a poursuivi la lutte contre le système, les militants se sont investis (comme toujours) pour se battre avec les salariés, et nous avons participé activement au succès de la campagne du Front de Gauche et à la défaite de Sarkozy.

    Cependant, la direction du PCF n’a pas corrigé toutes les carences passées. Bien sûr nous reparlons de nationalisation, mais de manière partielle, donc inefficace. Bien sûr nous combattons toutes les discriminations, mais en oubliant trop souvent d’en dénoncer la cause. Bien sûr nous sommes internationalistes, mais sur une base plus abstraite que combative. Bien sûr nous analysons le déraillement de l’économie mondiale, mais en omettant de dire que c’est inhérent à ce système. Bien sûr nous faisons des propositions pour contrer le capitalisme, mais nous ne remettons pas assez en cause la propriété privée des grands moyens de production, qui constitue le socle de ce système. Bien sûr nous avons des élus qui luttent pour faire avancer des projets contrebalançant les méfaits du système, mais certains oublient qu’ils représentent le parti et les intérêts des salariés (notamment des salariés sous leur responsabilité).

    Bref, le PCF n’a rien lâché de la lutte, mais oublie parfois que c’est une lutte de classe. Il ne prend que peu de temps pour des débats théoriques, qui seuls permettent une cohérence, une stratégie et un but clairs.

    Les camarades à l’initiative du texte alternatif Combattre l’austérité, en finir avec le capitalisme (disponible sur le site http://www.renforcerlepcf.com) essaient justement de donner une cohérence, une stratégie et un but clairs !

    Si je signe ce texte, et demande aux camarades qui veulent qu’un débat de fond s’ouvre pendant ce congrès de le signer aussi, c’est pour alimenter les débats du congrès, permettre aux militants d’exprimer un point de vue marxiste et continuer le travail commencé par le parti sur son programme, sa stratégie et son organisation.

    Signer ce texte n’est pas une volonté de division, bien au contraire. Nous ne voulons pas d’un parti rabougri où on chercherait absolument le « consensus ». Nous pouvons avoir des désaccords, le congrès est là pour les mettre sur la table, en débattre et trancher. Notre parti est pour une démocratie la plus ouverte possible et il sait l’appliquer à lui-même, n’en déplaise à nos détracteurs qui eux se contentent d’accord de sommets pour arriver à un consensus qui est toujours fait sur le dos des salariés.

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