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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Acheter ou vivre ? par Michèle Souef

Dans les années 50, on a vu avec quelle intelligence les grandes entreprises ont réussi à pervertir la notion de « communication » pour la substituer à celle de « publicité ». La relation, le lien, l’échange qu’est la communication sont alors réduits à un outil de matraquage des media pour nous faire acheter un produit ou un service. Double escroquerie : anesthésie intellectuelle mobilisant notre « cerveau disponible » et arnaque financière nous faisant payer dans le produit acheté le prix de notre asservissement. Nous ne pouvions que difficilement y résister.

Nous faire acheter était ( et est encore ) la seule finalité du système capitaliste, car c’est en cela que se réalisent les profits ( Marx analysait avec pertinence la dictature de ‘l’avoir’ ) quitte à nous endetter si nous n’avons pas les moyens d’acquérir.

Ainsi, le vouloir-acheter est devenu la pierre angulaire du système économique, mortifère pour les services publics qui protègent une partie de nos besoins vitaux en les arrachant à sa rapacité financière.

De là cette expression inadmissible à tout progressiste qu’est « pouvoir d’achat ». Notre revendication n’est pas de pouvoir acheter, mais pour tous de pouvoir vivre : partout au monde les humains doivent pouvoir s’abriter, se soigner, accéder à une eau propre, à une alimentation saine et suffisante, aux soins, à la culture de son ethnie et de celle des autres…

Que répondrait un habitant de la forêt guyanaise si nous lui demandions quel est son pouvoir d’achat : la forêt dont il tire son habitat, sa pharmacopée, sa nourriture, est ravagée – les eaux du Maroni, vitales pour lui, sont polluées de métaux lourds et de cyanure…

Que répondrait un habitant de nos banlieues abandonnées, à l’habitat dégradé, aux écoles surchargées – ou sans enseignant – aux services publics absents, aux transports déficients et onéreux, aux emplois inexistants…

Nous voyons bien que ‘pouvoir d’achat’ n’est pas un concept opératoire, d’autant que c’est si facile aux dominants de nous le reprendre à peine donné grâce à une augmentation des prix. C’est un outil politique que les économistes libéraux martèlent avec constance. Nous devons leur répondre fermement que c’est le ‘pouvoir vivre’ que nous voulons – aspiration à une société nouvelle.

L’humanité ne se pose que les questions qu’elle peut résoudre, pensait Marx. Nous, aujourd’hui, nous nous posons la question de la gratuité, avec Sagot-Duvouroux – nous nous posons la question du revenu socialisé avec Bernard Friot – nous refuserons donc de diffuser sans critique l’idéologie libérale de la revendication du ‘pouvoir d’achat’.

Que chacun fasse le test : demandons à des parents ce qu’ils souhaitent pour leurs petits. Peu nous dirons qu’ils veulent en faire des acheteurs !

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le 12 octobre 2012

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