Les congrès du PCF

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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Innover en politique est essentiel, mais faut-il pour cela perdre tous nos repères et identités ? par Jacky Cusol

A lire le rapport de P.Bessac au CN du 13 septembre, j'ai du mal à trouver le fil conducteur de nos ambitions, même si globalement on ne peut qu'être d'accord de changer fondamentalement les bases culturelles, idéologiques et politiques d'un capitalisme décadent et prendre 20 ans d'avance sur une société bloquée.

Mon propos ne porte pas à remettre en cause les diagnostics sur notre société et l'Europe, mais de comprendre plus clairement les priorités ?

Pour faire court la recherche de l'utilité du PCF, n'est pas selon moi en question, mais plutôt de savoir s'il s'agit de la rendre attractive autour du seul rassemblement type Front de Gauche, demain Front Populaire et subsidiairement adapter nos propositions au gré de nos accords respectifs entre partenaires ?

Réalité qui nous a conduit à assister à un rejet et mécontentement contre N.Sarkozy et sa politique, plutôt que vers un mouvement conscient sur la possibilité d'une autre alternative de progrès.

Plus concrètement le front de Gauche a permis d'ouvrir un nouvel espace anticonformiste, à l'opposé d'idées dominantes d'acceptation de la crise, tout en développant ses propres limites par rapport à sa posture protestataire et de pression sur le PS et ses candidats.

Dans ces conditions, le vote utile à pu paraître être un recourt crédible à gauche, malgré un début d'intérêt d'une frange d'initiés, s'engageant plus directement lors de cette récente bataille électorale.

Cette repolitisation que trop partiel, de toute évidence semble avoir manquée d'un projet économique et social, d'idées majoritaires qu'un projet Communiste aurait pu étayé si peu qu'il soit apparent et pris en compte par les forces productives et intellectuelles de ce pays.

Là est à mon sens la principale utilité du PCF, au pays et à ses rassemblements.

Ce qui veut dire que ce n'est pas une affaire de communication, voir d'image du PCF, notamment en direction des jeunes en mal de repères, ne sachant pour la plupart se situer ni à droite, ni à gauche.

 

Attention donc aux tentatives de marketing politique du PCF ?

Dans ce cadre, c'est la responsabilité des forces sociales et populaires qui est engagé, d'abord dans ce bras de fer avec le capital, et ensuite comme élément intrinsèque à tout changement véritable, devant impliquer le PCF dans sa capacité d'anticiper et d'accompagner jusqu'à la victoire, des succès sociaux et politiques des intéressés.

Aujourd'hui nous ne sommes pas à l'abri de tentatives réformistes et gauchistes, voir d'instrumentalisation du PCF et avons besoin d'aborder ces enjeux sans tabou et arrière pensée.

Beaucoup au PCF ont cru que jeter toutes nos forces militantes dans ce type de rassemblement, suffirait à crédibiliser notre parti.

Les choses ne sont pas aussi simples!

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Elles le sont d'autant moins quand la direction du Parti fige le débat sur un soutien à cette stratégie, sans trop de reculs et de précautions, aux consultations pour le coup Rock n'roll.

On peut mettre ça sous le compte de la maladresse, d'une situation inédite ? D'autres pensent que la dilution, voir l'effacement le PCF est à l'ordre du jour des changements ?

Pour ma part je pense qu'effectivement il faut mettre en perspective nos objectifs de lutte et donner du sens à une société plus humaine, aux visées transformatrices pour avancer.

C'est cette conscience de classe, unificatrice qui manque à nos espoirs.

C'est cette urgence là, qu'il nous faut reconquérir, à la mobilisation générale des jeunes et moins jeunes.

Bien sur il nous faut lever les obstacles, les fausses divisions inter-générationnelles, le racisme, le fatalisme, le manque de considération de soi, de la sous estimation de sa force, etc...

Les gens ont besoin d'expérience et de concret, qu'en à l'issue de leur situation.

Justement notre distance avec les travailleurs n'est-il pas, que nous ne sommes pas assez crédible sur un projet de société et de changement de politique ?

Comment dans ces conditions opérer des rapprochements, avec quel contenu, quel projet Communiste, quel outil de proximité, pour laquelle la cellule doit rester un embryon de la vie démocratique de notre parti.

Sur l'Europe, l'euro, les institutions, le fait national ne peut être la subsidiarité, mais le cadre pertinent à l'expression de la souveraineté populaire, à nos développements, nos coopérations et solidarités avec les peuples.

La crise de l'euro est consommée et avec elle l'idée même d'une Europe sociale, protectrice et pacifique.

Au-delà quelles initiatives populaires des peuples de l'UE, pour sortir de la crise, dans le « tout Europe » ou à partir de réalités de chaque pays membre ?

Pour finir si la renaissance de la pensée révolutionnaire devient un objectif de congrès, veillons à y adjoindre de la matière, pour que de l'esprit à la main, le changement soit palpable.

Comme mes Camarades du Bassin d'Arcachon je me prononce pour un texte de base commun, non fermé, ouvert aux différents avis et analyses, au risque d'alimenter légitimement des textes alternatifs.

Pour s'ouvrir aux autres et la société faut-il que l'on existe et que l'on ait quelque choses à dire, à proposer, à partager. Innover en politique est essentiel, mais faut-il pour cela perdre tous nos repères et identités ?

 

Jacky CUSOL

12/10/2012

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le 12 octobre 2012

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