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36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

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Proposition sur une modalité pratique de la coopération au sein du Parti par Jean-Pierre KAMINKER

L’objectif :

Je le conçois dans l’esprit indiqué par le rapport de Patrice Bessac, dans la partie relative à la transformation du Parti : « trouver les modalités pratiques qui permettent un essor de l’implication de chacune et de chacun. »

Une modalité : l’assemblée générale thématique

Une fois un thème suffisamment défini (voir des exemples plus bas), une direction le soumet à tous les adhérents de son ressort (d’où le terme d’assemblée générale), en vue d’un travail en commun. Tout adhérent est majeur pour participer à ce travail, et aucun n’y est tenu : ceux qui travaillent ce thème ne sont sélectionnés que par l’intérêt qu’il leur inspire, et par le temps qu’ils peuvent lui consacrer. Des documents devraient circuler sur internet préalablement à l’A.G., qui gagnerait à se tenir d’ordinaire sur une seule journée.

Deux conditions pour que ça marche

D’abord il faut que le travail de l’A.G. soit acté. Les participants aboutissent à une ou à plusieurs résolutions, selon qu’ils tombent d’accord ou pas, mais de toute façon ils visent un résultat : mettre en forme les positions qu’ils souhaitent voir défendues par leur parti. Il faut ensuite que l’instance dirigeante qui a convoqué l’A.G. soit saisie formellement de son résultat. Elle est tenue non pas de l’approuver, mais d’entendre les auteurs du travail, et de délibérer sur les suites qu’elle veut ou non lui donner.

Un des niveaux appropriés pour la convocation d’une A.G. thématique : le niveau départemental

Dans son principe l’A.G. thématique convient à toute espèce de périmètre, il vaut pour le Parti tout entier aussi bien que pour une section. Mais mon expérience d’adhérent d’une fédération moyenne comme les P.O. me fait penser que l’échelon départemental peut être particulièrement indiqué, pour que l’effectif de l’A.G. ne soit ni trop petit ni trop gros, pour qu’une certaine familiarité existe entre la plupart des participants, et pour que la suite donnée par l’instance fédérale ait du retentissement, à l’intérieur du Parti comme dans l’ensemble du milieu local.

Deux exemples

1) La question catalane

Le nationalisme catalan connaît en Espagne, à la faveur de la crise, une vigueur nouvelle qui renforce la position de la droite au pouvoir à Barcelone (voir par exemple l’Indépendant. de jeudi dernier 4.10.12). Cela retentit en France sous la forme d’une revendication séparatiste en plein essor (voir dans l’Indépendant. du 5.10 la page « Céret »). Je suis personnellement très préoccupé par cette situation relativement nouvelle. J’ai donc fait part à mes camarades du bureau de section du souhait que notre direction fédérale ait là-dessus une expression publique. Si cela n’a pas lieu mon implication personnelle, pour reprendre le terme de Bessac, aura été réduite à rien. Mais il en sera de même si ma fédération réagit publiquement sans que j’aie pu être personnellement impliqué dans l’élaboration collective de sa réaction.

Conclusion pratique : Pas question d’attendre que le congrès se prononce sur la transformation du Parti. L’exécutif fédéral des P.O. est d’ores et déjà majeur pour passer aux travaux pratiques : il peut provoquer une A.G. dans l’esprit défini ci-dessus, sur un thème dont la formulation lui incomberait, en rapport évidemment avec la question catalane. Sur la base du travail qui y serait fait le Conseil fédéral, organe souverain, serait fondé à publier quelque chose au nom des communistes du département.

2) Les nouveaux statuts du Parti

Les statuts actuels sont mauvais, cette opinion est dominante chez les communistes des P.O. Leur modification peut faire l’objet d’une A.G. thématique, dont les résultats alimenterait les débats au niveau des conférences de section et du congrès fédéral.

Considération annexe : de la pratique à la théorie

Je me suis beaucoup facilité la tâche en me situant sur le terrain pratique, comme nous y invitent les termes choisis par Bessac. Mais je ne voudrais pas faire penser que cette modalité pratique, pas plus qu’aucune autre, puisse porter ses fruits, s’il n’y a pas chez les camarades qui la mettraient en œuvre une interrogation sur le terrain théorique. Quelles conditions sont à réaliser pour qu’un parti politique soit un lieu de coopération ? autrement dit pour qu’il agisse comme acteur collectif, sans que les volontés personnelles des personnes qui le composent soient annulées ? Bessac approche cette question théorique avec son histoire de chats et de moutons. Je ne prétends pas l’aborder ici mais je tiens à dire qu’à mon avis elle s’impose à tous les communistes, et que c’est en se la posant publiquement qu’ils seront pleinement attractifs pour celles et ceux qui présentement se contentent de les regarder faire.

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le 08 octobre 2012

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