Les congrès du PCF

Les congrès du PCF
Accueil
 

36e congrès - Le texte - Il est grand temps de rallumer les étoiles

Les statuts du PCF adoptés au 36e congrès

Discours de clôture par Pierre Laurent

Journal CommunisteS n°507 - Spécial 36e congrès - 13 février 2013

Restez informé-e

Chaque semaine, un point sur les initiatives et les débats en lien avec le congrès.

Recevoir la lettre du 36e Congrès

 
 
 

Pour une recherche économique « globale » à l'instar de... par Pierre ASSANTE

Le PCF est sur la bonne voie.

Sa capacité montante à animer la mobilisation des salariés, de la population, à rassembler, en témoigne.

Le PCF est sur la bonne voie si tant est qu’il poursuive et développe quantitativement et qualitativement cette capacité propre à l’intérieur du mouvement populaire, à l’intérieur et à l’extérieur du Front d e Gauche.

Je ne suis ni Nostradamus, ni Einstein, et ce ne sont pas non plus mes 49 ans de PCF qui me donnent le droit d’affirmer, mais c’est ma conviction propre s’appuyant sur la démocratie politique et sociale et la place du PCF dans ce processus.

Capacités pratiques et théoriques, leurs champs particuliers liés, unis dans un même mouvement.

3 points :

1) une citation

2) le TTMSN (temps de travail social moyen nécessaire à la fabrication d’une marchandise déterminant sa valeur), valeur et prix, apparences et confusion, mondialisation.

3) Le moment historique et la « transition ».

1 : Une citation

Voir « Le capital de Marx, son apport, son dépassement », à diffuser le plus possible pour apprendre, débattre et construire une alternative.

Pour la citation en question, concernant « l’illusion de pouvoir passer sans transition mixte à un tout autre système… », voir les pages 101 et 102 de « …cependant…à ….civilisation… »

2 : le TTMSN

La validité de la formation de la valeur (marchande) déterminée par le TTMSN. L’écart et variations grandissant entre prix et valeur marchande, loin d’infirmer cette analyse marxiste, la confirme.

Pour être trivial, et il faut l’être, en fonction du TTMSN, on ne vendra jamais (enfin tout est possible), un Kg de sucre au même prix qu’une Ferrari de luxe, ni même une C1.

Pour être rationnel : la tendance du rapport entre le temps de travail moyen, géographiquement et historiquement, cette tendance est toujours présente.

Mais elle est entrée, avec l’explosion des contradictions du capital elle-même dans une contradiction paroxysmale, extrême : du fait des capacités productives développées, en explosion quantitatives et qualitatives dans la mondialisation-informationelle-capitaliste elle-même ; du fait de la déconnexion de la monnaie d’une marchandise de référence (l’or par exemple), déconnexion entrant dans la résolution à court terme, provisoire des besoins et contradictions du capital ; du fait de la division capitaliste du travail, géographique et-ou féodalo-monopoliste ; du fait que l’état des forces productives permet à la circulation de la monétaire, en quantité comme en rapidité, les masses monétaires spéculatives….

Le tout lié, dans l’unité du processus du capital et des forces productives qui, étant les siennes, humains, machines, techniques, cultures qui sont tous humains de toute façon, « fonctionnent » dans un mouvement unique contradictoire.

Une chose m’amuse et j’en ris (un peu jaune), c’est le discours sur « la société de consommation ». Le terme est bien celui choisi par cette société marchande hypocrite, à son paroxysme, qui refuse son nom adéquat : société de VENTE (de la marchandise) et non de consommation car il faut bien commencer le processus par son commencement.

Pour en revenir au TTMSN, sa déconnexion apparente de la valeur, sa connexion réelle entre valeur et prix, la distance et les variations énormes entre les 2, c’est bien l’effet et cause de la crise de l’échange dans le capital.

Autant il était relativement aisé, avec du travail et de l’honnêteté scientifiques, de mesurer la quantité de monnaie correspondant aux échanges dans un marché national, sa circulation en quantité et en rapidité et son rapport à la valeur marchande des marchandises produites, autant il est plus difficile de rassembler et de synthétiser les données mondiales des échanges par rapport à cette études particulière, dans leurs particularités et leurs « inégalités » apparentes ou réelles.

Toute transaction, les milliards d’échanges monétaires « traditionnels », numériques, SONT BIEN DE LA MONNAIE en mouvement, sous une qualité nouvelle, mais toujours en tant que capital et non en tant qu’équivalent « travail particulier ». L’indifférence du capital vis-à-vis de la valeur d’usage éclate, la civilisation (et son processus) en est poignardée.

Si l’on était capable de rassembler toutes les données de cette masse d’échanges, productifs, improductifs et spéculatifs, on aboutirait sans doute à une connaissance de la réalité du rapport exact de la production et de ses variations en fonction du TTMSN de la fabrication des biens, en établissant cette moyenne « M » sur un plan mondial, c'est-à-dire de la réalité. Nos méthodes et nos habitudes d’étude nationales, partant des luttes nationales qui ont permis les avancées sociales, pendant de longues périodes, nous ont handicapés dans la situation nouvelle de mondialisation et informationnalisation généralisées. Il s’agit d’atteindre une vision de la production considérant cette moyenne « M » par rapport au déplacement mondial des capitaux, déplacements « immédiats », et à courts et moyens termes, de leurs fixations relatives en fonction du taux de profit et de la nécessité d’une production de biens réelle pour permettre de larges, énormes marges à la spéculation.

On verrait dans les variations entre valeurs et prix l’état précis de la crise et les possibilités d’issue par transformation qualitative du mode de production, ou au contraire, le rapprochement dans le temps, plus ou moins grand, d’un effondrement à combattre et écarter ; et on y verrait bien sûr l’état de la suraccumulation-dévalorisation des capitaux et l’état de la baisse tendancielle du profit, comme de son « rattrapage » ou de sa dé-adhérence relative ou absolue d’avec la masse de profit en rapport avec la masse de la production.

3 : Le moment historique et la « transition ».

Il me semble que la vie, la crise, les luttes, ce qu’elles produisent « matériellement et moralement », leurs mouvements, nous renseigneront « au fur et à mesure ». Cependant une recherche économique « globale » à l’instar d’une recherche « moins politique » qu’est l’astronomie ou la biologie relativement moins soumises à la censure par le capital, nous donnerait une vision plus claire du processus historique actuel.

La volonté politique, l’organisation du travail et sa division par le capital n’aide évidemment pas à la coopération des champs scientifiques et encore moins à une vision unitaire des champs scientifiques nécessaire et à construire.

C’est pourtant par là que peut naître une conscience collective opérationnelle du processus historique dans notre moment historique. Autant dire que la division du travail doit être, paradoxalement, mis au service de l’idéologie ouvrière, que c’est possible, et que donc, le rassemblement des salariés dans leurs diversités et leurs spécificités –ouvriers, paysans, employés, intellectuels…-est à notre portée.

Il y a aussi à tenir compte du poids d’un matérialiste dialectique déformé et la tendance de cette déformation à nier dans la pratique militante une vision du mouvement de l’univers, contenue pourtant dans une vision millénaire de l’humanité, et dans l’idéalisme intelligent lui-même, qui a parfois des leçons à nous donner.

Pierre Assante, section Marseille 8° du PCF, 5 octobre 2012

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.

 

le 08 October 2012

    A voir aussi